Livre d'or |
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J'ai découvert un truc débile sur le Net : ça s'appelle
"blog" je crois. Ce sont des sites spéciaux où chacun
raconte sa vie, des trucs pas bien intéressants en général,
assez vulgaire.
Alors comme j'ai la flemme d'écrire des mails je vais me faire mon journal
intime sur le Net. Probablement juste pour râler...
23 Août 2002
11h --
La bonne nouvelle ! Aujourd'hui je discutais en anglais et mon interlocuteur
me demande : "Are you Scandinavian ?". Yippee !!! Je ne suis pas cataloguée
française direct, ou PIRE, américaine ! En fait, m'avoua mon interlocuteur
(certes sur ma demande), ç'aurait pu être un accent des Pays Baltes.
Ce qui colle bien avec mon accent quand je parle russe : déjà
4 fois on m'a demandé si je venais de ce coin-là... Et pas plus
tard que vendredi dernier, sur le quai de la gare de Nielidovo, Tverskaïa
Oblast, Russie !
La mauvaise nouvelle : mes exécrables voisins de deux maisons
plus loin qui nous écrivent une LETTRE affranchie pour nous dire
que notre Biomüll Toner empeste. Primo ce n'est même pas vrai,
et secundo je me demande s'ils n'ont rien d'autre à faire qu'à
aller mettre leur nez dedans... |
16h --
Un lien hilarant : mieux comprendre connaître cuisiner son chat
26 Août 2002
13h11 --
Ouf la pause de midi. Je rêve sur le site de TREK Magazine : j'aimerais tant être moi aussi sur les photos !!!
09h23 --
Tiens, j'ai trouvé un petit bar sympa en flânant dans les ruelles électroniques : Sur le Zinc, ambiance bistro franchouillard garantie avec l'ambiance sonore, le 421, le pastaga et les brêves de comptoir...
Et après l'apéro, sur le chemin du retour, la tête un peu dans la lune sur ce site qui regroupe quelques artistes français bien sympathiques et leurs concerts.
Maaaaaais le mieux reste à venir.
Hier.
Hier soir, vers 20h.
Oh je sais... Je triche un peu, en affirmant rageusement qu'en Allemagne, la
nuit tombe dès 19h30 alors qu'en Russie la lumière solaire s'évanouissait
sur le coup de 22h30 il y a à peine une (grosse) semaine ! Oui mais là-bas
(...soupir nostalgique...) nous avions grand beau temps et ciel sans un nuage.
Hier... Nous avons joué intensément, au beach-volley, sous les
grondements menaçants du tonnerre retentissant dans un ciel obscurci.
Toujours un oeil vers les nuages, là-haut, se fonçant en un gris
sale et de plus en plus sombre, alors qu'au nord-ouest subsistait une frange
d'une infinie clarté, à la luminescence presqu'insoutenable dans
tout ce noir ; tantôt d'un blanc éclatant, et tantôt teintée
de ce rouge orangé qui rend métalliques les couleurs des arbres,
de l'herbe, de toute chose, comme lors des prémices d'une éclipse
solaire.
Et... Soudain tout s'est tu. Non, ce n'est pas vrai, c'est du cliché,
là. Tout s'était déjà tu une heure auparavant, sous
un ciel pourtant avenant, insolite silence en butte à notre crédulité.
Alors... Soudain le vent s'est levé. Nous avons plié bagage, à
peine quelques gouttes de pluie jusqu'à la voiture. Un tour au supermarché
(tout minus, mais c'est l'Allemagne), arg déjà quand on ressort
les gouttes, tièdes, se sont faites plus lourdes. Elles tombent mollement
sur le bitume chauffé par le soleil, exhalant cette odeur si caractéristique
qui, en un flash, me rappelle des giboulées d'enfance. J'aime cette odeur.
Je l'aime, comme j'aime aussi l'odeur de l'herbe coupée. Paradoxe : la
ville contre la campagne !
Je m'égare ? Soit. Comme on dit, "une fois n'est pas coutume"
;-) mais les allemands disent aussi "Einmal ist kein mal, zweimal
ist immer" (ça, c'est sûrement grammaticalement faux).
Donc hop, re-voiture. Arrivés à Pfrondorf : wahou ! Quelle
vue à couper le souffle ! Les Schwäbische Alb, hallucinantes
certains matins d'hiver, de l'autre côté de la vallée
de la Neckar (toujours plus ou moins brumeuse) offrent à présent
un spectacle magique. Leur dégradé de - bleu ? vert ? Je
ne sais exactement... se fond dans des volutes diaphanes, ouatées,
voilant à peine ces collines qui s'évanouissent dans le
lointain jusqu'à l'horizon ourlé d'or pâle étincelant.
Contemplation. Brêve cependant... Une prémonition ? Rien
de bien époustouflant en apercevant pas si loin que ça un
rideau opaque, stries presque verticales, encore plus sombres sur la noirceur
des nuages, s'avançant vers nous. D'ailleurs, même s'il pleut
à peine, l'orage a dejà commencé. Fourches blanches
jaillies des cieux et attirées vers la terre en mille et une ramifications,
et rugissent nos Aînés dans leur combats titanesques : ce
gros nuage noir comme une nuit sans lune semble luire d'un feu intérieur,
forge infernale générant, avec une obstination accrue, des
éclairs rougeoyants qui naissent en son sein et y restent prisonniers,
comprimés, ne nous offrant que leur éclat vacillant d'un
rouge malsain. The Cracks of Doom... Bien bien, je fuis. |
Que faire alors ? Rien. Juste contempler. Le nez collé à la porte-fenêtre, les yeux écarquillés, essuyant de temps à autre, d'un geste machinal, la buée causée par mon souffle béat. Je jubile, la tempête. Comme c'est confortable, à l'intérieur. Je me souviens d'autres tempêtes. Parfois s'exprimant en grondements assourdissants, roulements lugubres se répercutant entre les maisons ou sur les flancs des montagnes, surplombant l'infinie frondaison de la forêt boréale. Peur. Parfois, cocktail abassourdissant de vent faisant trembler les portes sur leurs gonds, et de déluge de grêle s'abattant sur les fenêtres vibrantes. Hallucination.
(Merci d'avoir lu en entier l'élan lyrique de la semaine...)
15h18 --
Ah ah... Parce que NON, il n'y a pas que la beauté de l'orage... Bien sûr, les CAVES sont de parfaits endroits pour stocker les échantillons, les ordinateurs en attente de destinataire(s), les congélateurs et les générateurs.
Alors, dans notre cave, au labo, nous avons eu droit à plus d'un mètre
d'eau... Disparue par on ne sait quel miracle et laissant juste des traces boueuses
sur les meubles... Et imbibant d'eau tous les échantillons, les cartons,
les papiers, renversant le congélo et laissant une table en bois massif
dans une étrange posture. Heureusement, il s'en est fallu de 10 cm que
le générateur ne soit atteint. Notre bel instrument (Cryo) situé
à l'étage et remplissant tout une pièce aurait sans doute
explosé, ou implosé, je n'ai pas bien compris.
Dans l'autre bâtiment, nous sommes relegués au sous-sol (coûteux
instruments). Cependant, ce matin il n'y avait "que" environ 3 cm
d'eau. Juste quelques 200L à éponger, râcler, serpiller.
Vive la Science (cf. aussi, dans un autre registre et sur une page pleine de
pub : la
difficile genèse d'un article scientifique).
J'espère au moins qu'après ce coup-là, les allemands vont se sentir un peu plus solidaires de leurs frères d'ex-RDA, vers Dresden par exemple, pour lesquels ils rechignent à payer chaque mois un impôt de solidarité (moi aussi je paye, d'ailleurs).
18h38 --
Je hais:
* les spams |
28 Août 2002
C'est effectivement écoeurant de voir comment les allemands réagissent
et font appel à ce beau sentiment qu'est la solidarité. Je dis
"les allemands", fidèle à mes sarcasmes continuels,
mais ceci doit être également tristement valable, en règle
générale, pour la majeure partie de tous nos beaux pays industrialisés,
ex-"Bloc de l'Ouest", dans lesquels le profit personnel prime sur
l'entraide.
Après les inondations d'hier, dans les caves d'une bonne partie des locaux
de l'Université (il y a deux blocs : un pas loin du centre-ville, l'autre
en haut d'une colline), j'ai reçu ce matin un mel global venant de l'Université
Technique de Dresden (rappel : inondations massives et d'une toute autre ampleur
autour du 13 Août). Mel expliquant combien les dommages sont importants
(je cite : "au moins 20 millions d'euros"), et appellant à
la solidarité de tous les employés d'universités à
travers l'Allemagne (inclus : le numéro de compte en banque sur lequel
verser ses dons).
Qu'il est beau et noble, ce sentiment ! Nous aussi nous avons subit d'énooormes
dommages, alors aidons les pauvres petits universitaires de Dresden qui sont
encore plus mal lotis ! Allez, soyons magnanimes.
29 Août 2002
11h24 --
Nième édition des chroniques de la colocation harmonieuse...
Ou Benjamin [NDLR: les noms ont été modifiés], l'éternel
retour.
C'est simplement trop gros, je ne peux y croire. Rentrée de Russie :
maison dans un état lamentable, des miettes partout, des trucs collants,
des carottes qui pourrissent derrière les bières. Soit, je vais
te la désinfecter, moi cette cuisine (avec les petites mouches qui volètent
de-ci de-là, à cause de la Biomüll débordante, c'est
pourtant charmant) ! C'était il y a 10 jours, et miracle, depuis c'était
resté propre.
"Miracle" ? Je triche là. Tout simplement, Benjamin est parti
en vacances 10 jours, et est rentré hier. Mmmmmh... L'odeur du pain crâmé
quand je descends prendre mon petit dèj' le matin... (Ça c'est
rien, moi aussi je le fais crâmer, le pain) Du sale partout, thé
humide gisant sur la table, déchu, ayant donné ce qu'il pouvait
et abandonné à son triste sort. Reste de jus d'orange collant
sous les mains, bon-jour Lolo, tu es de bon poil ce matin j'espère ?!!
...Ben non. Bon, c'est le même topo pour la salle de bain, hein, sur l'évier
tout rutilant. C'est tellement monotone, le blanc ; avec quelques petits poils
de barbe ça fait tout de suite plus chic.
...N'allez pas croire que je m'agace sur des futilités... Cette anecdote
prête à sourire, n'est-ce pas ? C'est simplement... usant, au bout
de compte, de voir encore et toujours se répéter les mêmes
scènes...
30 Août 2002
19h42 --
GROSSE MAUVAISE NOTE A OLIVE (mailer ici) qui ne me met pas des 10 sur Tube de dentifrice !!!
23h30 --
"Déjà 10 jours", comme le temps passe vite !!! J'admire
les gens qui racontent leur vie tous les jours. J'étais en conférence
en République Tchèque, aussi. En Bohème. Trrrrès
joli la Bohème, de vieux volcans éteints ondulant en collines
verdoyantes, des canyons, et des villages paisibles... Il ont même des
ours ! Une destination intéressante pour des randos sympathiques, d'autant
que Prague, c'est tout proche en fait (aller-retour de Stuttgart : 60 €).
Ce qui m'amène à la bonne humeur du jour.... (ou plutôt
de samedi dernier). J'a-dore mes collègues. Pour aller de Munich à
Zahrády (c'est un château en Bohème), on met 5h30 (même
avec mon bien-aimé directeur de thèse qui fait du 120 km/h sur
les autoroutes allemandes : j'accélère - je freine - j'accélère...).
Seulement pour le retour, ils ne sont pas pressés. Ils s'arrêtent
à Munich ! ...A 4h de train de Tübingen... Donc c'est bien, on peut
faire du tourisme (c'est vrai qu'ils font des merveilles avec le verre, ces
Tchèques), manger dans un restau TYPIQUE où les serveurs (tchèques)
parlent allemand couramment, misère ! Et arriver à Munich vers
20h30. Merci.
M'en fous, j'ai décidé d'arrêter de me galérer avec
les bus de nuit et de prendre le taxi.
11 Septembre 2002
02h10 --
J'adooooore aider adln à construire ses frames... Encore une petite
heure (le temps passe vite, à construire des pages) et ce sera bon. Mmh,
le pire c'est que comme je m'embrouille on y passe encore plus de temps... Comme
disent les russes : "C'est la vie !".
Et quand je pense qu'il doit faire 6°C dehors, certes il ne pleut plus,
mais je dois quand même me taper les 5 km en rude montée pour rentrer
chez moi... Pffffff...
13h15 --
Un an déjà, tiens. Un an que j'étais sur #olympe, et qu'un
des chatteurs nous a balancé l'URL de CNN. Un an déjà,
et alors la première réaction fut l'incrédulité,
quoi, un avion se crashant sur les Twin Towers ???
Cela fait tout à fait XXIème siècle, tout à fait
Science-Fiction : cela aurait pu naître dans le cerveau tortueux d'un
romancier. D'ailleurs... Arrgh, dès que je retrouve le titre je vous
conseille ce bouquin !
12 Septembre 2002
19h02 --
On m'a souvent reproché (...tout du moins, fait remarquer avec une note
d'amusement dans la voix) dans mes écrits de donner dans le cliché.
Soit. Mais comment dire les choses autrement ? Ce soir est un beau soir d'automne...
J'aime les soirs d'automne. Pas un nuage ; et les rayons dorés du soleil
déclinant accrochent des reflets de feu aux feuilles moirées des
arbres. Ça me donne diablement envie d'aller à la Freibad (non
non, pas la piscine gratuite (ah ah) mais la piscine en plein air)...
(Et si quelqu'un me trouve le moyen d'exprimer un soir d'automne comme celui-ci,
qui fait rejaillir les souvenirs d'enfance fleurant bon la rentrée des
classes, sans tomber dans le pathos : je suis preneuse !)
20h19 --
Et voilà... 4 ou 5 personnes dans l'eau, et je m'y sens bien, à
allonger mes brasses. J'ai l'impression qu'avec les gens qui sont là,
nous sommes quelques privilégiés, qui volont ces instants alors
que tout le monde se rentre frileusement.
Sortie de l'eau : le soleil est déjà "couché".
15 minutes, 1200 m : pas mal. Chacun se hâte vers les cabines, les sèche-cheveux.
...Mais moi j'ai CHAUD ! Ma peau est chaude. Je n'ai pas froid. C'est juste
d'enfiler le sous-pull (années 70, pur synthétique) par dessus
mes cheveux mouillés qui me crispe.
Et de recroiser les ex-baigneurs vêtus de pulls et doudounes. Et ce
calme automnal... La senteur des feuilles des peupliers s'accumulant sur les
chemins, les marrons tout neufs gisant sur le sol, et les badauds emmitouflés.
Quelle paix...
13 Septembre 2002
16h17 --
Tiens, c'est un vendredi 13 aujourd'hui, et même pas de grosse cagnotte
du Loto à se mettre sous la dent. T-t-t, y sont pas très imaginatifs
ces allemands.
Attention toutefois au chat noir qui traverse par la gauche (ou la droite ?)et aux échelles qui se jettent sur vous. |
14 Septembre 2002
19h13 --
Malgré un terrible mal de gorge depuis jeudi matin, j'ai continué à faire du vélo dans les froides nuits (presqu')automnales, à nager en plein air... bilan aujourd'hui samedi : je suis guérie ! Comme quoi : rien de tel que l'automédicamentation et les thérapies de choc.
16h38 --
Quelques mots sur l'éducation des enfants.
Ce midi j'ai mangé avec des collègues dont l'une (ex-PhD ici)
a un petit garçon de 3 ans. Ouh là, c'est quelque chose que je
ne supporterais pas : qu'il mange ses pâtes (des spätzle, ou assimilé)
avec ses mains, les mêmes mains qu'il a traînées par terre
; et qu'il courre partout...
C'est comme les enfants de mon gros collègue odorant. Quand c'est l'heure de manger, ils courent aussi partout, et une heure après ils se ramènent : "Ich haaaabe hungeeeer !" [Trad.: j'ai faim] Et leur père de leur faire cuire à manger, et puis soudainement ils n'ont plus faim... Ca m'énerverait. |
Je suis très à cheval sur les comportements culinaires, moi.
17 Septembre 2002
17h44 --
Thème du jour : vive les hoax (sponsorisé par ).
Moi, j'aime bien les gens. J'ai beau faire de la pub pour le site ci-dessus, j'ai beau lutter corps et âme et renvoyer 10 fois les mails ("Alerte virus" et autres "Achtung Viruswarnung!"), non non non. Rien à faire. Première réaction dès la réception d'un message avec le mot "virus" : je forwarde à toute ma liste d'emails. Ils meriteraient bien un de recevoir un vrai virus vicieux, tiens. Alors une fois encore :
SVP vérifiez les SOURCES avant de relayer de fausses infos !!! Sus aux spams prétendumment antiviriques !!!
18h50 --
(J'aime l'Allemagne)
Pourquoi mon chef décide-t-il de nous envoyer sur le terrain juste quand
il se met à pleuvoir et à faire froid ? Résultat, quatre
jours de FUN sous une pluie glaçante et pénêtrante, alors
que la neige recouvre les montagnes dès 400m d'altitude... Pourquoi fais-je
du terrain avec mon gros collègue (tiens, il pue moins quand il fait
froid), puisque de toutes façons il n'écoute pas quand je le guide
et que quand je dis "à gauche" : il va systématiquement
à droite car il sait mieux. Pourquoi vraiment n'en font-ils qu'à
leur tête, les deux bavarois, et que je me retrouve toujours à
prendre des trains super tard ??! (Mais ça c'est réglé
: je prendrai le taxi désormais) Et pourquoi faudrait-il que je paye
les tranches de mortadelle que le gros garde jalousement pour ses fils ? Pourquoi
d'ailleurs ses enfants sont-ils tellement mal élevés ? Moi qui
ai eu une éducation stricte et douloureuse (euh si quelqu'un a des commentaires
c'est pour le livre
d'or SVP !) ça me choque au plus haut point de voir ces mômes
qui n'écoutent jamais leurs parents. Pourquoi quand il est ecrit 2,10€
pour une biere faut-il que la paye 80 cents de plus ? Pourquoi ai-je laissé
partir ma pièce de 20 cents portugais -super belle- sans m'en apercevoir
? Pourquoi quand je dis "Guten Tag" me répond-on en français
? Pourquoi les allemands sont-ils infoutus d'avoir des distributeurs automatiques
de billets (de train) qui fonctionnent ; pourquoi leurs trains sont-ils
systématiquement à la bourre et que je loupe toutes mais correspondances,
et surtout pourquoi ne peut-on pas se faire rembourser comme en France dans
ces cas-là ? "Parce que nos trains n'ont pas de retard." Ah
bon.
Bon, c'est tout pour l'instant. Inutile de préciser que je suis dans le train à l'issue d'une semaine de terrain avec mon collègue Post-Doc (qui soit dit en passant, tiens... Pourquoi disent-ils tous les deux quand je demande "et on pourrait faire ça, pour le projet ?" : "On verra plus tard..." ; et à une semaine de notre meeting ils me disent : "Y a encore ça et ça et ça à faire", et puis je passe 3 nuits blanches et j'ai des Schleim Beutel Enzundung (quand je n'attrape pas des borrélioses à cause des tiques teutones), hein, pourquoi ?). Donc disais-je, terrain, dans le froid humide, ah ça oui l'été est terminé. De toutes façons pas la peine de stresser, je vais encore arriver a Pfrondorf (chez moi donc) à 23h...
20h58 --
Ouf, deuxième correspondance réussie ! Vous qui me lisez, vous
ne mesurez pas quel exploit cela represente. J'en ai entendu se plaindre des
vicissitudes du métro parisien... Les trains allemands, croyez-moi, c'est
bien pire !
Toujours est-il, que... Pourquoi donc me crevé-je à courir comme
une dératée dans les couloirs de la gare de Plochingen ? De toute
façons, puisque je suis arrivée sur le quai à 20h45 alors
que le train pour Tübingen était censé partir à 20h44,
je serais arrivée trop tard. Heureusement que ce &*#$% de train avait
10 minutes de retard ! Ah je vous jure, la Deutsche Bahn... Même Wolfgang
(mon collègue en question, qui a toujours raison parce que l'Allemagne
c'est bien mieux que la France) s'en plaint, c'est pour dire !
...Et pourquoi, d'abord, la majorité des trains allemands n'a-t-elle
pas de TABLE, hein ? Est-ce pour empêcher les gens d'écrire leur
courrier en retard ou de recopier les cours d'amphi (cf. la Chimie Analytique
de Casa, à l'Enita) qu'ils ont séchés ? Ah mais suis-je
bête. Ils sont à jour dans leur correspondance, les allemands.
Ils ne sèchent pas non plus les cours. Pourquoi ensuite (enfin ?) les
luxueux ICE sont-ils pourvus de banquettes à l'accoudoir du milieu inamovible
? On ne peut ni dormir, ni se faire des bisous tendrement enlacés. Voici
le "enfin" : pourquoi ce même &*#$% de train cité
plus haut freine-t-il comme un barbare ? On pourrait certes arguer que les germains
sont à la base des barbares. Oui mais les chauffeurs de bus (ligne 1
qui monte dans mon patelin perdu, loin si loin, à 5 km de la ville-mère
rendez-vous compte) ont aussi des problèmes de douceur, et pourtant ce
sont en majorité des étrangers... Ce doit être le climat.
Quoique, vue la façon dont on leur enseigne la conduite (oserai-je laisser
ma voiture à Marek lorsqu'il aura son permis ? Et d'ailleurs, combien
de milliers d'euros lui arracheront-il pour ce bout de papier, avant de le laisser
inconsciemment au volant d'un bolide -ouiiiiii ma Polo- sur leurs autoroutes
de fous ?), ça ne m'étonne pas qu'ils soient brusques.
11h48 --
(Retour de l'été)
Ah, quel su-perbe week-end ! Un temps pur et clair est revenu (...dès
que je n'ai plus besoin de passer mes journées à l'extérieur),
ciel bleu sans un nuage ! Hier, j'ai fait du catamaran sur le Lac de Constance
(=Bodensee), au sein d'un paysage magnifique : le lac, immense étendue
d'eau bleutée qui vient lécher les pieds des collines (allemandes,
autrichiennes et suisses), elles-mêmes avant-goût des sommets enneigés
(les premières neiges !) se dessinant au second plan. Une petite photo
(96 Kb) pour être jaloux ? Pour l'anecdote : le vent était si bon
qu'on est allés un poil trop loin ; rentrés au port toujours à
la lumière du jour (...du crépuscule ?), mais après l'heure
officielle du coucher de soleil !
02 Octobre 2002
16h43 --
Arrrrggggh ! Tout m'afflige et me nuit et conspire à me nuire.
Dans le désordre : mon portefeuille (cartes bancaires, papiers d'identité,
timbres, carte de téléphone, tickets de RU, notes de frais, photos...)
ainsi que mon porte-monnaie ont mystérieusement disparu. Mes lèvres
sont sèches, archisèches, d'ailleurs pourquoi je pêle du
nez, hein ? C'est pas un mois pour peler du nez, octobre.
Le portable refuse d'être correctement configuré avec les bons
drivers. Le desktop me lâche, il est LENT et incertain, et mes CDs de
sauvegarde sont déjà presque tous pleins. On m'a retiré
les privilèges admin sur l'ordinateur commun. Il n'y a pas d'endroit
potable où danser ce soir (ah oui, parce que demain, c'est férié
: chute du mur de Berlin le 3 octobre 1989, ah la la, 13 ans déjà...
Je me souviens, la 4ème... Cours d'Histoire-Géo avec Journiac...).
Je dois ENCORE voyager pour mon boulot : encore 12.000 heures de voiture (ma
p'tite Polo qui doit passer son TÜV; c'est une sorte de contrôle
technique avec surtaxage de mon pot d'échappement polluant) pour aller
discuter de métaux lourds en allemand.
(Et Dreamweaver qui me met des </p><p> au lieu de me mettre des <br>, ça commence aussi à m'énerver) Voilà ce sera tout pour à présent ! J'ai acheté un chou (pour faire de la soupe, tiens, voici la recette) et je sais pas ce qui me retient de rentrer dès maintenant... La flemme de faire du vélo, peut-être ??? |
04 Octobre 2002
18h27 --
Aujourd'hui, il pleut sur Tübingen. Déprimant ? Non. Le ciel est gris et la pluie fine. Elle redonne à la ville son vrai visage. Les gens sont rares dans les rues, distraits, silencieux. Paradoxe d'une ville étudiante ! Ou plutôt... Disons plutôt que, pour une fois, les gens n'essayent pas de donner l'illusion d'une anumation qui de toutes façons s'éteint assez tôt dès que la nuit est tombée. Alors j'aime bien ce parfum d'automne, de chaussées luisantes ; les roues des voitures schhhhhhliffant des les flaques. Pas de chance pour les cyclistes, mais ils sont quand même au rendez-vous.
Belle illustration de la conclusion d'une semaine morose ! Morose non par le temps qu'il fait (j'en parle beaucoup du temps, hein ?), mais par les catastrophes qui me tombent dessus à la pelle. Cette histoire de portefeuille - volé, perdu ? Pff, tout ça pour 15, ou 25, ou 55 petits euros qui s'y trouvaient. Cartes bancaires, carte d'identité, permis (chuis con, là), donneur de sang, Bahncard (50% dans les trains), permis de séjour (mais oui m'sieurs-dames, je suis bien dans l'UE !), timbres... J'en passe. Le beau portefeuille de ma chère tante, lorsqu'elle avait encore un pied dans les hautes sphères qui nous gouvernent ! Patience. Dans 5 ans, peut-être (mettez-y du vôtre, aussi !), j'aurai peut-être un nouveau portefeuille. Et puis ma p'tite puce, aussi, ma p'tite Polo, qui doit arrrgh passer au contrôle technique (RDV vendredi prochain), pff ça taxe en Allemagne ! Enfin bref. Heureusement que je peux quand même retirer des sous, dans ma banque allemande, sans carte de crédit ni papier d'identité. Sont marrants, ces teutons. Plein de règles débiles (genre : il faut s'inscrire dans la ville où l'on réside, et se désinscrire si l'on déménage). Et pour la sécurité de mon compte en banque : bof bof. D'ailleurs, Tobias pestait (à Paris) sur la difficulté d'ouvrir un compte : justificatifs de domicile, etc... Ici : hop ! En 5 minutes.
Quand même : ce matin, à la police : wahou ! J'ai rencontré un policier su-per sym-pa. Et moi qui avait des appréhensions à rencontrer ces hommes austères à uniformes kaki ! Certes, cet aprèm', celui que j'y ai rencontré... Ben, il pourrait être un vrai gendarme en France (...même si je suis sûre qu'il y a des gendarmettes toute gentilles , hein, miss Adeline ? --> dont vous pouvez visiter la page oueb ici).
08 Octobre 2002
20h08 --
(Qui m'a dit que j'écrivais toujours pour me plaindre ?) Mais ça m'éneeeeerveuh ! Je suis exclue. L'on voudrait que je m'intègre, l'on me reproche de ne pas parler allemand, mais l'on m'exclut. Tiens, Benjamin. Pff, et dire qu'on était proches avant, je ne sais pas comment.
Ça me rappelle Nouméa, tiens. Intimement proches, et puis d'un jour à l'autre, tac! Plus rien. Un terrible éloignement (teinté d'amertume, et d'incompréhension), et simplement des relations de voisinage. Plus les mêmes délires, plus de conversations à bâtons rompus... Mouais ; il y a peut-être une histoire de mec dans tout ça ; encore un voile ténébreux jeté sur ma vie par un oiseau de malheur. Ceci étant dit, et là c'est tout le contraire, parfois des froids glaciaux peuvent se transformer en amicale chaleur, si l'on fait l'effort de regarder la vraie nature des gens. C'est comme... Ah, je ne sais plus. [rectif. 09/10 : Laurent] |
...Ma période Inra, cette fois. Un mec, genre boys band, avec des cheveux noirs le coiffant d'une vague prétentieuse. Je juge peut-être beaucoup sur le physique, au fond... J'étais prise d'une aversion intuitive et sans fondement pour le personnage ; ledit personnage éprouvant les mêmes sentiments à mon égard. Et il a suffit d'un ami commun, disant en particulier du bien de l'autre à chacun de nous séparemment, et exprimant son incrédulité quand à cette haine mutuelle irraisonnée, pour que l'on se découvre et s'apprécie. C'est le "compagnon de route" des remerciements de mon mémoire de 3A, tiens, j'y songe, émue, en me remémorant avec nostalgie cette époque au cours de laquelle tout était plus simple (maaaaais oui, sûrement, Loeuh, Sylhounette). |
Mmh, je m'égare... Où donc en étais-je ? Ah oui : Benjamin à qui je parle en allemand et qui me répond en anglais. Tout ça pour dire (...et elle a de la suite dans les idées, en plus !) que là, par exemple, ils partent manger en ville. Ils ? Mes collègues. Ils sont bien cinq ou six. Me le proposeraient-ils ? Nooooon, bien sûr que non. Pff, je n'ai encore pas assez potassé mon rôle de lèche-cul. Ils disent tellement de mal les uns des autres, puis ils vont au resto ensemble et ils ne me le proposent même pas ! Ce serait par affinité, je veux bien. Mais là, c'est par... C'est par... Ça y est, je perds mon français (par le passé chatoyant et imagé). C'est par opportunité -nélogogisme, j'en suis consciente-, occasion, par hasard, par dépit... [si vous trouvez le mot juste je suis preneuse]
Ah, "je brûle de vous dire" [Lenda] : diiiiiiites-moi ce que vous pensez de ce site ! Oui, vous m'en parlez, vous que je connais, de vive voix ou par email. Mais j'ai mis un joli livre d'or, avec une p'tite sirène et tout. Pleeeeeeaaaaaase ! Sur ce point notamment : ne m'englué-je pas trop dans mes métaphores ? Ah, dès que l'on retrouve le plaisir d'écrire (en l'occurence ici, de taper sur des touches, sur un clavier ergonomique), l'on en (re)devient instantanément prisonnier.
09 Octobre 2002
10h45 --
C'est stupéfiant. C'est beau. Appréciez : nous avons une invitée (..."guest" quoi) au labo. Celui qui invite... n'a pas jugé bon de prévenir les collègues ! Pourtant la Post-Doc qui vient (je voulais dire "docteur", mais comment dire, au féminin ?) reste 15 jours, veut utiliser nos instruments... Dont l'un est d'ailleurs en phase de test (nouveau programme)... Je me démèrais bien, mais ras-le-bol ! C'est une fille de notre projet, une ukrainienne travaillant en Autriche. Et ne voilà-t-y pas que mon chef suggère qu'on aille sur le terrain la semaine prochaine ! Quelle civilité, je vous jure.
D'ailleurs, ici, outre les manques administratifs, nous pratiquons la science intelligemment (en réfléchissant). J'ai des mesures incongrues sur un échantillon, dès les premières valeurs obtenues. Ma réaction légitime serait de m'interroger sur les possibles raisons de ces abbérations ; que nenni ! Un collègue passant par là me conseille de faire toutes les mesures (1/2h) et de m'interroger après. Soit...
10 Octobre 2002
9h14 --
Il est des petites joies dans la vie... Tout le monde connaît la Loi de Murphy (ou loi de l'Emax)sur les tartines. Paf, un geste maladroit le matin ; que l'on pourrait rattrapper, pourtant ! Et la tartine tombe. L'on s'est déjà résigné à voir la carpette tâchée de beurre et collante de confiture. Aucun espoir ne subsiste. Et pourtant ! Ce matin, la tartine est tombée du bon côté ! Et l'on tellement habitué au désastre que cela fait un plaisir immense. |
18h36 --
Ça y est, je rempile ! Je suis allée voir des p'tites gymnastes,
à 14h. Finalement, la langue ne va (peut-être ?) pas être
une barrière... Elles ont du potentiel, les gamines; alors : j'entraîne.
Bon; jeudi à 14h ce n'ai certes pas l'idéal, mais...
Par contre, après ça j'ai vu un groupe d'enfants pour lequel ils
cherchent un animateur. Il faut leur expliquer des jeux, chanter des chansons,
lever parfois la voix, les faire s'exprimer (par leur corps)... Ouh là,
pas mon truc ! Il faut parler trop allemand ! Dommage, ils sont choux ; il y
avait une petite toute mignonne, Louise (prononcer "Louisé"
SVP), toute rouquine. Hum; en plus ils ne parlent pas allemand : ils parlent
souabe (avec encore deux fois plus de chuintantes).
19h07 --
Hé hé, j'y pense : ça y est, j'ai mon TÜV (le contrôle technique super cher tous les 10 mois) ainsi que ma p'tite Polo chérie toute repomponnée; tout ça pour la somme modique de... Tin-din ! 170,- €. Ch'uis toute contente, tiens (c'est comme pour la tartine).
11 Octobre 2002
18h02 --
Un mystère paradoxal au sein de l'amour teuton des règles et leur soumission absolue à l'autorité : le laxisme des cours de gym. "Oui, mais ce qui est important, c'est qu'elles s'amusent..." Certes. "Et puis si tu leur fait trop de remarques, elles n'ont plus envie de venir et sont soutenues par leurs parents." Hin hin, j'aimerais bien voir de telles gymnastes, moi, au Club de l'Etoile Rouge de Montreuil *lol*. Je saurais les y mâter ! |
Pis y m'énêêêêêrvent les collègues, là. L'un d'entre eux a piqué le sample holder, hum, le "porteur d'échantillon". Je ne peux pas faire mes mesures ! Et pas un mot, rien. Qui est donc le voleur ??!
14 Octobre 2002
11h18 --
C'est chouette d'habiter à la campagne... Les vaches paissent paisiblement dans les prés, les collines alentours se dorent et rougissent, le brouillard embrume encore les vallées et, au loin, les sommets se fondent en un dégradé de laiteux et de bleutés des plus émouvants.
N'oubliez pas de répondre à ml-sergent@enitab.fr si vous voulez aller au gala de l'Enita le 29 mars 2003 !
Et, pfff.... Ce week-end j'ai quand même fait une centaine de kilomètres à vélo dans les collines boisées du Schönbuch (= "Joli hêtre") qui s'étend sur des dizaines de km².
22 Octobre 2002
19h35 --
(Je devrais rentrer à la maison... Je le sais...) Si pas de nouvelles... cela veut dire que j'ai été très occupée cette semaine. Du stupide travail de labo (pour dans un mois "but we have all the time, no stress" comme dirait l'autre). Et une soirée à organiser, la méga soirée de "Flo et Lolo" : réorganisation de la maison, acheter des boissons, imprimer les invits, prévenir les voisins, descendre ma chaîne stéréo (qui d'ailleurs saute quand on insère un nouveau CD, la traître), faire des compil'... Merci d'ailleurs à moopsy qui m'a envoyé des super musiques ! Ainsi d'ailleurs que l'intégralité du film "8 Femmes", RARé et emailé, pfou le boulot ! Alors en échange moi je lui fait ses lettres de motivation. Fifty-fifty. Et puis la collègue ukrainienne, et puis jouer au billard avec mon chef (trooooop forte la Sylh), donner les cours de gym, faire accessoirement taxi, papoter avec Zaklina (co-fondatrice du Club Of Pretty FAt Women), virer les vieux papiers (=Altpapier), prendre des cours de Géophysique, non mais je vous jure ! Des cours, à mon âge !!! Eeeeeeet ramasser de succulentes trompettes de la mort ! |
...Et plus de détail sur tout ceci demain (hum). Ne pas s'étaler sur le fait que je viens juste de sortir dans la rue, manches nues. La couche de givre était épaisse sur les voitures, samedi soir. Pourtant, à présent, il fait plus doux. Fraîcheur du vent sur mon visage, mes bras. Fugitif flash d'autres temps, d'autres lieux, un rien moins septentrional... Une prémonition qui s'affiche, encore. Qui me jaillit dessus. J'avais oublié ce sentiment... Argh.
23 Octobre 2002
10h49 --
J'ai donc un diplôme d'ingénieur spécialisation Forestry - Environment. Je fais, à l'étranger, un PhD en Geophysics. Paraîtrait-il que "it's exciting !"... La méthode Coué... M'en rendrais-je compte un jour, que je fais ici, avec ces gens-là, quelque chose d'exciting ?
12h28 --
"Apropo" comme diraient les allemands, encore une coïncidence.
Coïncidence ??! Je l'avais oubliée, la Nature et ses coïncidences.
Il a simplement suffit que je l'évoque hier (en évoquant une période
durant laquelle j'avais reçu moult clins d'oeil facétieux, n'est-ce
pas HCl tu sais de quoi il retourne)...
Nous étions convenus, avec petit Faustin,
de manger ensemble ce midi. Mais il y a tellement de "bon ben on s'téléphone,
on mange ensemble !" entre nous que, ne sachant à quoi m'en tenir,
je lui écrivis sur le coup de 11h15 un mail succint. Ctrl+E, hop! parti
sur les autoroutes du World Wild Web. A peine mon attention attirée par
quelque autre tâche plus euh... professionelle, disons, que le téléphone
sonne (zut de zut en passant; j'ai encore râté "Le fou du
roi" sur France
Inter, moi). Eeeet oui, c'était petit Faustin !
Remarque, ça m'avait déjà fait le coup avec Zaklina, mardi
dernier.
24 Octobre 2002
9h08 --
- " Salut ! Ça va ?
- Ouais; et toi ?
- Ça va !
- (...) "
No comment...............
27 Octobre 2002
23h34 --
Passer les vacances de la Toussaint en Bretagne... Pourrait paraître
plus enthousiasmant ? Vu de loin peut-être, mais pas vu d'ici ! Il fait
si doux. Il fait soleil, alors que le reste de l'Europe - disons, au moins la
France et l'Allemagne - subissent une morosité dépressionnaire.
Ce soir je suis sortie. Vent vif sur le visage, pas froid. Je descends la route
vers l'océan. Vous la connaissez peut-être, cette route ? Toi Irène,
David, Nico, Coco, Jules, Michel(s), Marek, Mumu, Kiki, Gwen, 1GRIS, Christophe...
Petites pensées nostalgiques ? Comme d'habitude, ma foi. Au loin, le
chant obsédant des vagues s'écrasant inlassablement sur la grève.
Au fond, pas tellement différent du vacarme d'une rocade... Mais infiniment
plus poètique dès lors que l'on sait que c'est l'océan.
Bruit de tonnerre; grondement.
Sentiment de plénitude satisfaite que j'essaye vainement de retransmettre,
ici, au coin du feu, en écoutant le trip-hop ésotérique
de Bohren And Der Club Of Gore et en buvant une tisane "Eléphant"
périmée depuis début 2000. Patience.
28 Octobre 2002
18h54 --
Etonnant comme la mer est calme, ce soir. Alors que le Ouest-France d'aujourd'hui
titre "Coup de tabac sur l'Europe" et affiche un bilan (certes modeste)
de 16 morts* en Europe, "dont 4 en France", elle semble devenue d'huile.
Des hauts de Kerbrest, vers 18h15, la Laïta offrait aux regards son embouchure
apaisée, devenue laiteuse sous les rayons tendrement caressants d'un
soleil crépusculaire.
La chasse aux chataîgnes s'est par ailleurs bien déroulée
malgré les dangers, comme chacun sait, que comporte cette activité.
Ah, le climat océanique, la foisonnance rousse et émeraude des
chênes, hêtres, chataîgners, fougères et scolopendres,
houx vernissé, pins accrochés aux barres rocheuses surplombant
la rivière et ses bancs sableux. A l'heure qu'il est, nos petites victimes
attendent impatiemment leurs épousailles avec les flammes brûlant dans
l'âtre. ...Après la raclette...
* correction du Journal de 20h sur France 2 : 25 morts dont 7 en Allemagne. Eh ; c'est bientôt décembre 1999 !
Retournez-donc par ici à la page principale. Sylh 23/10/02.