![]() Livre d'or |
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17h41 --
Vos réclamations lancinantes me touchent, les amis... les amiEs ! Non,
je n'ai pas disparu. C'est que... c'est que...
Alors, je vais faire un résumé (HUM), et je laisse de côté
mes chroniques acerbes et défoulatoires.
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Tout d'abord : songez tous à souhaiter un Et pis quoi... Tout d'abord, l'Arbeitsamt. L'ANPE locale. J'y suis allée une première fois un vendredi, et là : le dé-sert. Je n'ai même pas attendu 5 minutes. Ah c'est sûr, Tübingen c'est tout petit... Pas comme Montreuil... Oui enfin aujourd'hui, une fois recue [un jour j'apprendrai à faire les cédilles] mon Arbeitsbescheinigung (un papier qui disait que je travaillais et j'ai recu tant et tant) de l'Universitätskasse (là où ils donnent les sous) après l'avoir porté à la Zentrale Verwaltung (...là chépas), la queue était plus longue... |
Je me suis dit : "c'est pas juste ; moi j'ai juste un dossier à
déposer !". Et puis ca m'a fait penser au consulat de Russie, en
juillet dernier, à Munich... Sur place à 8h55, je n'en étais
ressortie que vers 13h15, parce qu'il faut faire la queue, et y sont lents,
et ils te disent les pièces manquantes une à une, et il faut chaque
fois refaire la queue, et en milieu de matinée les gens commencent à
affluer et affluer (au début, on n'était que 10), et puis à
partir d'un moment certains gens dépassent tout le monde parce qu'ils
ont "juste" leur dossier à déposer, mais le mec vérifie,
et c'est déguelasse, ca prend au moins 5 minutes, on est tous dans le
même bateau, faut pas doubler comme ca !
Bref ; prenant mon mal en patience, de toutes facons j'avais mon gros bouquin,
"The
Physician", de Noah Gordeon.
Intermède linguistique : en anglais, "physician" est un faux-ami
; ca veut dire : "médecin". Et "llyn" ah zut, c'est
de l'irlandais ; je ne sais plus.
Et en croate, "juin" se dit "Lipianj" alors qu'en polonais
c'est "juillet" qui se dit "Lipiec" (je l'avais déjà
dit, ca), tous deux sur la racine de "lipa", tilleul... Méditons.
Donc... Après avoir fait la queue paisiblement à l'accueil, je
suis allée attendre devant la salle désignée... C'est là
qu'un mec a voulu me gruger parce qu'il n'avait qu'une toute chtite question
à poser ! Non mais. Sylh ze skwal, aussi.
Et puis Aldi... Ah là, j'ai un truc sur Aldi sur l'ordi à la
maison... Eeeet oui je n'ai plus l'habitude de transférer les fichiers
sur disquette ; et pourtant j'ai des p'tits bouts de vie sur l'ordi à
la maison !
Bref. J'étais toute contente, jeudi dernier. Après une soirée
quelque peu tardive - comme toutes celles de la semaine dernière, d'ailleurs
; mais c'est de la faute à Hptroll, j'y reviendrai - , je m'étais
levée aux aurores alors que mes co-maiso aaaah mais non, colocataires
tout simplement (argh cette déficience de vocabulaire francais !), étais
allée à la piscine (par beau temps : les gens y arrivent en masse
vers 9h30 et il y est alors impossible de nager jusqu'à 20h - 15 minutes
avant la fermeture -), puis acheter des poireaux et de la pâte feuilletée.
9h30 : longue queue aux caisses. Alors que quand j'y arrive 5 minutes avant
la fermeture, c'est le désert.
Bref. Caddies débordants (c'est pas cher ; alors on y achète 10
kg de farine, tout ca), pas grave, Sylh de bon poil patiente avec ses deux articles.
Deux jeunes se pointent, avec juste UN article ; me demandent s'ils peuvent
passer devant... Je leur dit que moi aussi je n'ai que deux articles ; alors
ils restent derrière moi en retrait, devant une vieille mémé
poussant son charriot avec hargne... "La queue c'est là-bas !"
grommelle-t-elle en souabe. "Oui mais euh on n'a qu'un seul truc !"
"Vous êtes jeunes, vous avez le temps !" ...Et ben non vieille
chouette, c'est le contraire, aurais-je aimer lui asséner dans sa face
décrépie...(oups) Pas de venin, pas de venin. J'ai juste laissé
passer les jeunes devant moi avec un grand sourire (et un regard de connivence
:D à la vieille peau qui fulminait).
Maaaaais après j'ai rencontré une charmante automobiliste. Rues
à angle droit, je conduis prudemment (comme à l'accoutumée
cela va de soi), mais bon, priorité à droite, je pile un peu...
Et la femme à qui j'avais donc cédé la priorité
(SA priorité, donc) me fait un grand sourire et un signe de tête
! Un automobiliste courtois ! Soleil. Pour toute la journée.
Je m'égare ; encore de mes déboires au jour le jour, notés
ici ou là sur des bouts de papier et qui me reviennent en mémoire
l'un après l'autre... Les raisons de mon absence sur ce beau journal
(ah j'ai trouvé un cheveu blanc sur ma tête aujourd'hui, et LONG
en plus !) ce sont mes soucis. Surtout avec Deutsche Telekom. Mais tout le monde
s'en plaint. Avec l'Arbeitsamt, notamment pour traduire mon CV en allemand.
Pas facile de faire court avec ces mots à rallonge ! Je le mettrai en
ligne ; si vous voulez. C'est une belle traduction dont je suis fière
(oui bon Il m'a aidée).
Maaaais aussi, mes voyages.
Tout d'abord, fin juin, week-end prolongé en Croatie, pour le mariage
d'un ex-collègue (en fait j'etais son chef, héhé). Zagreb,
puis l'île de Krk, sur la Côte Adriatique. C'est magnifique ! Sentiment
réel de vacances (même pour quelques heures), promenades, eau si
transparente, oursins (aiiiiieuh), bouffe locale, paréo...
J'ai en projet (si si) de faire une petite chronique sur la Croatie et un mariage
typique sur site du Global
Village.
Parce que mes voyages ne sont pas finis. Maintenant ma copine qui me tendait
des pièges à Guidel quand nous étions encore d'attendrissants
petits n'enfants s'appelle MADAME Kiki. Ils se marient tous, c'est fou. D'ailleurs
j'ai en projet de... non non ; c'était une blague :-/.
Et comme j'étais en France, j'en ai profité pour aller faire une
rando en famille tronquée dans le Massif des Bauges. Très beau,
les Bauges. En plus, même pas si chaud que ca, même si nous étions
morts de soif tous les jours (enfin surtout moi. Mais héhé au
moins je gère les 900 m de montée - avec nos gros sacs à
dos - en 2h). Là, je vous en dirai plus quand j'aurai des photos (ouf
sauvée).
Dooooonc je m'occupe quand même. Je dois rester en bons termes avec un
Professeur polonais qui me date mes échantillons de sols (j'ai un profil
double vachement intéressant, deux sols développés l'un
au-dessus de l'autre), alors que mon méchant chef ne veut pas la payer
avant d'avoir recu tous les résultats. C'est malin.
Enfin maintenant que j'ai (un peu) de résultats je vais pouvoir commencer
à écrire un autre papier. Un autre article, quoi.
Arrrgl macak (prononcer "matchak") vient d'apparaître à
la fenêtre ! Freibad's time ! Hop hop Sylh on se bouge ; y a le volley
après.
Et dire que je n'ai pas raconté la moitié des notes prises sur
ma feuille...
Bon ben... "à demain alors" :D !
1er Août 2003
17h40 --
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Les oeufs bio de la boutique de Pfrondorf... Pauvres citadins que nous
sommes, happés dans le rythme infernal de la vie active et des courses
à la va-vite dans des hypermarchés bondés, nous avons
oublié le goût rustique des produits du terroir. Jambons fumés,
plats de haricots, potées et autres délices mijotés...
Et les oeufs ? "Bah, les oeufs..." Et bien NON ! A la boutique bio de Pfrondorf (notre seule boutique), ils vendent de bons gros oeufs succulents. A la coque, ils sont vraiment incomparables. Attention, je n'ai pas dit que n'importe quls oeufs bio étaient différents. A l'hypermarché du coin, ils n'ont rien d'extraordianire. Mais à Pfrondorf... |
Saviez-vous, que la viande de boeuf est infâme, ici ? Toute flotteuse.
Impossible d'avoir ne serait-ce qu'un bon steak bien grillé. Un jour,
j'ai acheté de la viande hâchée. En France, ils ont une
machine à hâcher la viande et les mettre en petites galettes. Alors
je leur demande s'ils n'ont pas la même chose (à l'espace boucherie
du supermarché)... Ils n'ont pas sembler comprendre. Le vendeur m'a aplati
à la main ma viande hâchée, et me l'a tendue d'un air tout
content de lui.
Soit.
17h52 --
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Je voulais juste dire que ce n'est pas entièrement de ma faute.
C'est ferryhalim qui fait des jeux onlines drôlement bien, comme ce
Pocketful of Stars
qui fait rêver : une petite fille dont le reflet doit attrapper les
étoiles... Allez donc visiter son site ! |
Un soir de juillet, à la montagne... J'aime par-dessus tout les nuits
étoilées, à la montagne. Loin de toute lumière parasite,
le ciel est envahi par ces milliards d'astres, piquetés comme autant
de clous argentés sur le velours bleuté de la nuit.
Le soleil s'est couché, derrière les crêtes. Je reste là,
allongée sur le sol encore chaud, bien que rafraîchie par une bise
salutaire qui s'est levée avec le crépuscule. Les nez en l'air,
je fixe la voûte céleste. C'est comme une apparition miraculeuse
; je n'en crois pas mes yeux ! Je cligne. Là où l'instant d'avant
il n'y avait rien, maintenant se trouve là-haut, si loin, scintillant
dans la nuit claire, une étoile luisant d'un éclat faiblard, et
qui peut à peu s'affirme alors que l'obscurité grandit.
C'est magique.
18h09 --
Puis je voulais dire : Opera, un open source web browser, dont la version avec
pub est gratuite, c'est beaucoup plus pratique qu'Internet Explorer, mais...
*#$%&M! que c'est leeeeeent !
Et où reste donc macak ? C'est l'heure de la Freibad, là...
4 Août 2003
18h39 --
Imagine une journée caniculaire. J'ai une pensée pour tous ceux
qui habitent au choix, une grande ville (quoique, Paris sous la canicule...
l'air qui ondule au-dessus des toits rendus brûlants par le soleil...),
ou une agglomération enclavée dans une cuvette, ou aux pieds de
collines exposées au sud-ouest. Le choc, en descendant (sur mon fidèle
destrier) de mon plateau (relativement) venteux ! Vague de chaleur.
D'ailleurs, c'est le Stuttgarter Zeitung qui nous informe (toujours à
la pointe de l'actualité) : vague de chaleur sur L'Europe.
Donc... Imagine une journée caniculaire. Volets fermés, douche
fraîche, que faire ?
Alors imagine... Un lac. Immense étendue d'eau scintillante, parsemée
de mille et une voiles blanches se laissant languissemment porter par la brise
venue des montagnes suisses, là-bas sur la droite, ou de vers Bregenz,
à la frontière autrichienne, sur la gauche.
Alors, on hisse les voiles du catamaran (bon, c'est un bébé catamaran,
mais quand même), et on se lance. Le soleil tape dur sur les épaules
; mais notre vitesse nous donne une illusion de fraîcheur relative. Et
puis, il y a toute cette eau douce, caressante, accueillante ; un délice
d'y plonger lorsque la chaleur devient insupportable ! Je sais bien que sans
crème solaire je serais revenue avec le teint d'une belle écrevisse
cuite à point (ébouillantée vivante - il faut mettre les
crustacés dans l'eau froide et LÀ porter à ébullition
; parce que si on les met dans l'eau bouillante directement, ils se débattent
et perdrent leurs pattes), mais j'ai fait semblant de croire au pouvoir absolu
de cette eau si accueillante.
Donnons maintenant un nom au lac : der Bodensee. Non non, ne pas traduire "le
lac du sol" comme mes connaissances (toujours) tatonnantes en allemand
pourraient m'y pousser, mais plutôt : Lac de Constance. Lac frontière
entre l'Allemagne, la Suisse, et l'Autriche (qui a juste un tout petit bout
de lac ; c'est comme la Bosnie et son ouverture sur la Mer Adriatique : juste
pour frimer).
04h47 --
Aaah, je viens de voir Cube. Ca fait du bien de se faire un petit cinoche devant
l'ordi, de temps en temps. Vu l'heure qu'il est, je vais pouvoir aller ramasser
des fleurs.
Mais quand même... Je n'y avais pas prêté attention, mais
ce journal-intime-pas-si-intime a aujourd'hui, enfin hier, - quoique, comme
je n'ai pas encore dormi, pour moi c'est encore aujourd'hui, et pas encore demain
-... tain dain... UN AN ! Un an déjà...
Mon Dieu comme le temps passe vite.
Vous vous souvenez, vous, d'il y a un an ? "Oui". Soit. Mais des joooours. In-di-vi-duelle-ment, les jours. Vous souvenez-vous de chaque jour ? De vos joies, de vos peines, de vos succès, de vos déceptions ? De vos ambitions et de vos velléités..?
Bref.
Je suis un peu malade. C'est normal : je rentre de vacances. C'est psychosomatique.
Je ne devrais jamais partir trop longtemps dans des univers dépaysants,
car mon corps boude toujours lorsque je rentre et affronte de plein fouet les
dou/c/l/eurs de la vie quotidienne.
J'étais en Bretagne, tiens. Ce n'est pas trop dépaysant en soi,
le Festival Interceltique de Lorient, la mer à 22°C, l'herbe jaunie,
la lande et ses Blockhaus, mon fidèle vélo rouge (Eclair Fulgurant),
la Laïta et son anse, les plages de sable ôcre qui dévoilent
leurs rochers à marée basse, le blanc des maisons aux toits ardoisés
et le bleu-gris envoûtant de l'océan, mâtiné de turquoise
au gré des fonds... La canicule, paraît-il. Nous avons pêché
des bébé bouquets, tout roses dans l'eau bouillante (à
jeter vivantes, hein, les crevettes. C'est comme les araignées de mer).
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Nous avons aussi ramassé des coquillages, sur la plage *clin d'oeil
à une jeune mariée*. Des palourdes blanches, ce me semble.
Ou alors Abra ovata (en latin dans le texte) - sauf que je ne trouve
là-dessus que des pages russes (la Mer d'Aral) ou turques ou les
lagunes languedociennes ; alors, la côte atlantique bretonne... Ou
une mactre, ou un scrobiculaire, peut-être. C'est fou tout ce qu'il
y a d'intéressant à propos des lamellibranches, sur Internet.
Tiens je vous mets ce
site plein de jolies photos (ca a l'air bien, ils font de l'écologie
du littoral ! Oui mais euh... C'est le site de l'Université Catholique
de l'Ouest...). En tous cas, sur la doc en ligne de l'Institut océanographique de Paris, ils disent que ce coquillage (la palourde blanche) était considéré comme non comestible jusqu'en 1968. Alors ce doit être ca. |
Regardez-donc ce chouette site en passant : Breizh Vibes !
05h27 --
Toujours est-il que me voici de retour dans mon charmant pays d'accueil.
Il faudra qu'on m'explique un jour POURQUOI mon nouveau coloc' - qui avait pourtant
l'air prometteur -, à l'instar de ses prédécesseurs, ne
se rend pas compte que les Gelbe Sack (poubelle à emballages) ne vont
pas aller se ranger tout seuls avec leurs petits pieds dans le garage, en attendant
qu'on les ramasse tous les mois, lorsque lui-même (le coloc' en question)
est le seul habitant de la maison pendant presque 15 jours. Et puis, les plantes
vertes du salon, c'est pareil. Elles ne vont pas demander à boire.
La ciboulette, mon hortensia v/déf/aillant, pareil.
Pis les messages sur le répondeur, on ne les efface après écoute
que lorsque ce sont les siens.
Je ne sais pas ce qui me retient de majorer sa prochaine facture Telekom, tiens.
Je me prends assez la tête avec les Telekom. Enfin, ils ont l'air d'avoir
compris, cette fois : ils ne demandent pas de "frais de rappel" avec
la facture, c'est déjà ca.
Et puis à l'Arbeitlosamt ils sont gentils aussi : ils m'ont versé
plein de sous. Il faut encore que je réclame des sous à la gym.
Je vais leur faire miroiter que je peux encore donner des cours ce semestre,
tiens, "mais faudrait me payer ce qui m'est dû".
Soyons indulgents : ce sont encore les vacances. Je suis toujours hors-la-loi,
d'ailleurs, vu que mon permis de séjour n'a pas été renouvelé
(le coup du Consulat russe : tu viens tu fais la queue, et ils te soumettent
les papiers nécessaires "à remplir revenez plus tard"
au compte-goutte). Je n'ai qu'à dire que je suis 3 mois en vacances ici
: j'ai le droit, hein.
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Sinon, la piscine en plein-air est -relativement- vide. Bien sûr,
après mon océan chéri, c'est avec un peu d'amertume
que j'y vais ; mais après tout, c'est juste pour nager, il
faut bien faire du sport. Vu que je n'ai personne pour courir avec moi. Et ce n'est pas avec le Stocherkahn (vielle photo), son barbecue à bord et ses bières, que cela va s'arranger. D'autant plus que j'ai découvert le Black Russian grâce au site 1001 cocktails (via Marmiton je crois), c'est frais et délicieux. De saison. |
Allez, presque 6h. Il fait encore bien nuit. Et puis, le soleil se couche à 20h26 ici (je viens de regarder : il se lève dans 40 minutes, à 6h26), bouhouhouh alors qu'à AU MOINS 22h à Guidel on pouvait encore se repaître les yeux d'embrasements crépusculaires si romantiques ! Comme dirait l'autre, "ma peite Sylh je t'explique, la Terre, blabla, 360°, 24h, fuseau horaire, c'est normal...". "Je saiiiiis". "Ne sois pas impertinente" me rétorquerait-il. "Moiiiii ?" (et là, vous voyez l'auréole angélique).
Voici donc une petite citation pour finir (il faut trouver le lien), parce que bon, même si je challenge les bus maintenant (j'arrive tou-jours en premier), mon petit lit me semble bien douillet tout à coup...
"La vision, venue de l'invisible, retournait à
l'invisible. Ce n'était qu'une apparence qui s'effacait, après
avoir créé une illusion. Tout n'est que rêve. Et, au sommet
du bohneur, Angélique avait disparu, dans le petit souffle d'un baiser."
Emile Zola, Le rêve.
18h10 --
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C'est drôle. Plus j'observe les frelons, plus j'éprouve une certaine... sympathie, qui se mêle à la curiosité que je ressens pour ces bestioles qui ne m'étaient jusqu'à récemment pas familière, à leur égard. Je contemplais d'un air rêveur le vol irrégulier - je ne dirai pas "lourdaud", trop dévalorisant - du gros insecte au-dessus de mon champ de menthe en fleur (il faut dire que j'ai un peu traumatisé ma menthe ; donc pour se défendre (contre l'extinction) elle fait des fleurs - mais c'est une autre histoire -. Je m'amuse de voir ces arabesque shésitantes ; et puis soudain : schplouff ! Le pied tout mauve plie sous son poids. |
Parfois, ils ramènent des guêpes coincées entre leurs mandibules
acérées...
...Et les guêpes elles-même(s?) paraissent à leurs côtés
n'être que de simples vrombisseurs importuns ! D'ailleurs, depuis le R1
et son nid au premier étage, et le chauffage à fond, inréglable,
qui oblige à ouvrir les fenêtres en grand en octobre, et les pendaisons
de crémaillère arrosées à Pessac, et l'indésirable
invitée dans le douillet de ma couverture rose à bandes blanches
et brunes, j'ai déclaré la guerre à ces vespidé(e?)s
prétentieuses...
31 Août 2003
13h12 --
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"Say hello to my little friend..." C'est une des nouvelles phrases chocs de mon coloc', Brian [rappelez-vous que les noms ont été modifiés], grand black américain joueur de basket professionel. Il a décidé de tuer les mouches de la cuisine avec notre belle tapette à mouches en plastique - ah nous avons beaucoup de mouches. Surtout depuis que la porte de la poubelle est cassée et que per-sonne n'est foutu de la réparer. Hey j'ai déjà changé les ampoules l'autre jour ; je ne vais quand même pas me taper tous les boulots masculins ! -. Puis, il les apporte gentiment à l'araignée qui squatte le coin de la fenêtre, derrière les plantes. |
Oui, derrière les plantes. Le genre d'endroit que le coloc'
chargé du salon ne fait jamais parce que, ma bonne dame, derrière
les plantes... Du coup, on a des jolies toiles d'araignées.
Tiens... Je ne lui ai pas encore donné de nom, à celui-là
(de coloc'). Pour l'instant il ne m'a pas encore couru sur les nerfs (songe-t-elle
avec surprise) !
02 Septembre 2003
14h37 --
Dans la rubrique "les joies de la colocation harmonieuse"... Il y
avait 2 trucs en métal encombrant l'évier de la cuisine. Un méga
grand plet (calui que j'utilise pour mon bain-marie au four, tiens) et une plaque
de four toute sale. Ce matin, quand je me réveille : miracle ! L'évier
est vide !!! Chouette, le coloc' salisseur a eu un coup de speed ce matin !
Je sors donc dans le jardin, humer l'air matinal pour décider du degré
de protection vestimentaire à adopter sur mon vélo... Pauvres
ustensiles. Là, sous la pluie fine, rouillant de toute leur âme.
Grumblblbl.
03 Septembre 2003
15h24 --
Voilà, c'est malin. Je viens de me renverser du café dessus.
Du marc de café plutôt : c'est un café acheté en
Slovénie, et on le boit comme en Polonge : en versant juste de l'eau
bouillante dessus. Ce n'Est pas un truc genre Nescafé (instantané)
mais du café moulu, très fin. Ca ne se dissous pas. Evidemment
il ne faut pas boire ce truc qui reste. Mais j'aime bien le goût.
Enfin en attendant, j'ai l'air d'une souillon.
Je suis allée ce matin (enfin) faire prolonger mon permis de séjour,
expiré le 31/07. Déjà, l'"Auslandamt" (le bureau
de l'étranger) avait déménagé. Vous croyez qu'ils
l'auraient annoncé à l'avance, qu'ils allaient bouger,
quand j'y suis allée fin juillet ? Que nenni. En plus, c'est à
l'autre bout de la ville (certes petite, la ville, mais quand même).
Le mec a été char-mant *j*.
- "Pourquoi z'êtes pas venue plus tôt ?" grogne-t-il.
- "Ben chuis [parfaitement, je parle comme ca ! C'est l'accent souabe]
venue plus tôt, z'avez qu'à voir la date (j'exhibe fièrement
mon document daté et signé du 23/07), mais je n'avais pas l'attestation
de chômage..."
- "Oui mais z'auriez dû venir plts tôt ! c'est irrégulier
!"
- "Ah de toutes facons j'ai bien le droit de rester ici 3 mois sans permis
de séjour, hein. Je n'ai qu'à être une touriste."
- "Oui mais si vous habitez ici vous ne pouvez pas être touriste
!"
- "Alors je ne pourrais plus venir en Allemagne en tant que touriste ??!"
d'un air incrédule et dépité...
Il a grogné.
J'aime cette sympathie innée. Je crois qu'ils ont les boules, parce qu'avant
ils avaient des bureaux fermés et du coup ils pouvaient faire
patienter cette lie que sont les étrangers ; et maintenant ce sont des
guichets, alors ils n'osent plus. Ah, bientôt ca va faire comme à
la CAF du campus bordelais : ils vont le faire quand même.
Je serais bien fonctionnaire de l'ANPE ou de la CAF, un de ces jours. Ca me
permettrait de m'exterioser...
16h16 --
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Le soleil brille à nouveau, aujourd'hui. J'en étais sûre, après la nuit claire (j'ai trouvé mon coloc' américain en train de barbecuter à 23h30, lorsque je suis rentrée). Le ciel est bleu, sans nuage. Les gens dans la rue (malgré leurs gros manteaux, parce que, comprenez-vous, maintenant ils sont en mode "automne - FROID") se laissent aller à sourire. |
Et pourtant, quand j'y pense... On a perdu certes 10-15°C depuis la semaine dernière. Fin de la canicule, tout ca. Il a plut un jour, ou deux. A peine. Mais depuis : rien ! Il a beau faire gris, c'est toujours la sécheresse.
16h39 --
En passant... Une petite mise au point pour les lecteurs égarés
sur ce site ou les connaissances (vagues ? famille ? amis ? ennemis ? âmes
soeur (oui j'ai DEUX âmes soeur ! Enfin pas forcément au sens où
on l'entend habituellement (quoique... Quel est ce sens "habituel"
? Ne cherchez pas ["ame soeur" definition] sur Google, haha, il n'y
a que des sites de rencontres...) ; mais l'une est mon frère et l'autre
est ma résonnance astrale) ? pouffes ?) curieux de lire ma prose... Je
suis normalement beaucoup plus lyrique et imagée et emplie de réflexions
élucubratoires, quand je prends le temps d'écrire. Sur
ce journal pas si intime, puisqu'il n'est précisément pas si intime,
je n'inscris que les frustrations issues de mon environnement quotidien. Oui
certes ; agrémentées ici et là d'envolées de bas-étage
sur la beauté des choses qui m'entourent parfois.
Mais si j'avais le temps, j'écrirai du grand art, promis... Quand je
serai Docteur...
Je ne devrais pas rêver des gens comme ca. En plus c'est incongru. Pourquoi tel ou telle s'invite-t-i/el/le dans mon sommeil ? Ils me manquent alors terriblement. Pauvre exilée......
02h42 --
En fait, j'aime bien regarder les films à pas d'heure. "The Lord
of the Rings II", 1/3, il faut bien faire de la place sur mon disque dur...
Pas moyen de le voir en anglais, ici. Ils ont tous des DVD copiés, en
allemand. De toutes facons, je connais l'histoire. J'espère juste qu'il
ne va pas y avoir trop de grosses batailles, parce que la résolution
est trop mauvaise.
Il fait frisquet... Pourtant, ca s'Est réchauffé. J'ai joué
au beach volley jusqu'à 20h, aujourd'hui. J'ai même été
invitée à une "verbindungsparty", ine soirée
dans ces espèces de confréries, par mon charmant partenaire (grand
; blond aux yeux bleus). Mais c'est loin ; c'est haut. On a fait une soirée
"Risiko", vous savez, Risk, le jeu de strstégie. Chuis nulle
; j'ai encore perdu. J'ai pourtant vaillamment défendu mon Madagascar
et ma Grande-Bretagne... Bref. Trop tard, trop tard. Ils auraient été
de toutes facons tous bourrés, à cette soirée.
Et Pfrondorf c'est trop haut ; alors je fais ma pause "labo" et je
regarde un film, na. Même pas les doigts gelés.
Bisous à Mag dans son lointain Laos qui ne me lit même pas... (ce doit être le petit matin par là-bas ; ou plutôt le grand matin...).
15h23 --
Brr ;ben finalement il faisait frois... En jupe courte et nus-pieds...
N'empêche que je ne comprends pas comment j'ai fait pour rentrer à
4h40 et, le jour se levant, je n'ai pas pu dormir... C'est tellement beau (et
triste) un jour qui se lève...
08h56 --
Colère et aigreur, ce matin. Pourtant, j'étais pleine de bonnes résolutions. Alors quoi ? Pourtant, le ciel si bleu, le parfum piquant de l'automne et les feuilles séchées et craquelées qui sont enfin de saison. L'air pur et vif d'un matin de renouveau. Et moi qui grommelle.
26 Septembre 2003
18h22 --
Soit. Hier, devant la Freibad, ayant prévu de nager comme d'habitude de 19h jusqu'à 19h45 Un petit écriteau : " à partir de maintenant (souligné deux fois) la Freibad ouvre jusqu'à 17h ". Bien.
Tiens, mes coloc' sont revenus. Finis les temps bénis où j'étais
seule à la maison.
Vous ai-je parlé d'Helmut ? Déjà, lorsqu'il avait répondu
à l'annonce la première fois (en juin), une de ses premières
questions avait été de savoir si c'était un " Zweck-WG
" ou pas. Oui, moi non plus, je ne comprenais pas ; il s'est avéré
qu'un " Zweck-WG ", c'est une coloc' dans laquelle les gens vivent
ensemble uniquement parce que cela permet de réduire les coûts,
mais non par désir de vivre avec d'autres gens. Je lui avais alors répondu
que ben non, oui on mangeait et faisait des trucs ensemble (et malgré
mon mauvais esprit, je me suis retenue de lui dire qu'on couchait aussi ensemble,
puisqu'à l'époque le jeûnot était en stage et nous
n'étions que tous les deux, Lui et moi, dans la maison). Cela semble
prometteur ?
Tu parles, on ne le voit jamais.
Et puis, les tâches domestiques ; je ne suis pas regardante, enfin pas
trop (hein moopsy qui m'avait même rangé ma salle de bains à
Bordeaux et tout déplacé ?!). Enfin si, la cuisine. Mais ça
c'est MA tâche, alors c'est propre. Demander de laver une fois tous les
15 jours, ce n'est pas trop, quand même ! Un mois et demi, UN MOIS ET
DEMI la crasse et le désordre se sont accumulés dans le salon.
Trop, c'est trop. Alors j'ai pris mon courage à deux mains et l'aspirateur
de l'autre, et hop ! Je dé-teste passer l'aspirateur. 45 minutes. Rien
que l'aspirateur. Sans compter ranger avant, et le balai magique après.
M'en fous, ça va se retrouver sur sa facture de téléphone.
Il n'y a pas écrit " poire " sur mon front, hein. 10 euros
de l'heure. Non mais.
C'est comme la poubelle à emballage (le sac jaune). C'est HELMUT qui
a voulu que l'on aie chacun une poubelle attribuée, " comme ça
on n'a pas trop à penser ". Aloooooors les sacs jaunes déjà
ça ne doit PAS rester débordant dans la cuisine. Ça ne
s'emmène pas tout seul avec ses petits pieds dans le garage pour être
stocké. Et ça ne se ressort pas tout seul au jour adéquat
(une fois par mois). Ah je l'ai déjà dit ? C'est bien ce que je
me disais. Oui mais cette fois c'est 1 euro. Facture de téléphone,
même combat. La poire en a marre.
Ah ah, et puis. Donc, comme nous voici tous réunis, après les
vacances, tout ça, et à CINQ dans cette maison au lieu de trois,
il faut re-répartir les tâches ménagères et tout
ça et parler un peu si jamais il y a des problèmes. Tiens ; comme
tâche annexe je me vois bien avoir le " téléphone ".
Je le fais déjà ; mais pour l'instant EN PLUS. Donc ; au p'tit
jeûnot : " ouais, pas de problème, je rentre sûrement
dimanche soir vers 18h. ". Mais Helmut
" - Es-tu là dimanche soir ? m'enquérais-je fort civilement.
- Je ne sais pas encore. (pas intéressé de savoir le pourquoi
de ma question, le gars)
- Parce que ce serait bien d'avoir un WG-meeting et de se répartir les
tâches, tout ça, ou s'il y a des problèmes
"
enchaînais-je tout de go, ne me laissant pas démonter par son manque
de curiosité et l'absence de tout désir de communication transparaissant
dans ce visage fermé.
Silence méditatif, puis, après avoir un peu fait cliqueter ses
méninges, de rétorquer :
" Ah oui, par exemple les seau d'eau salle qui traîne là depuis
un mois ! "
Mais quelle patate, ce mec. Terrible. A couchy potato. (bon ; je ne sais
pas ce que ça veut dire ; mais comme je lis "The lord of the Rings"
en anglais, cela retranscrit peut-être mon sentiment. Par assimilation
passive. Je ne sais pas.) L'eau pleine d'Ajax et le balai magique ils sont là
pour nettoyer les dégeulasseries que tu fais dans la cuisine et l'entrée
tous les deux jours, eh banane ! (mais oui j'ai faim, là) Pis ce n'est
pas la même eau qu'il y a un mois. Elle change toute les semaines. A chaque
nettoyage plus intensif. Ah forcément ça, il ne connaît
pas, hein !
Non mais je vous jure.
Et les vélos ; ai-je déjà parlé des vélos
? A Tübingen ils sont les rois. Genre ils sont plus forts que les voitures
J'ai eu beaucoup de mal à m'adapter, au début. Moi, lorsque je
suis en vélo, si l'on arrive à un carrefour et qu'une voiture
a la priorité, je la lui laisse. Résultat : nous sommes donc arrêtées
toutes les deux (la voiture et moi), elle étonnée que je ne me
jette pas sous ses roues style " I am the queen of the streeeeeet ! ",
et moi m'entêtant dans ma courtoisie civique.
Et voilà que paf ! Maintenant les vélocyclistes teutons s'entêtent
à abîmer mon pare-choc. Non que le résultat soit très
visible : je n'ai pas un pare-choc chromé ou avec de la belle peinture
brillante, moi. Il est juste là pour parer les chocs. A quoi cela sert-il
d'avoir un pare-choc dont il faut refaire toute la peinture à chaque
mini-accroc, je vous le demande ??! On ne peut même plus se garer tranquillement
sans l'écailler ! [NB : rho, évidemment qu'ici j'ajoute une note
de provocation toute parisienne
Bien sûr que, étant conductrice
émérite (surtout au niveau du portail de St Maur), je ne me gare
pas comme ça !] Mais je m'égare.
L'autre jour, vers 4h du mat' (je rentrais du labo), je sors du parking, regarde
à gauche pour m'assurer qu'il n'y a pas de piéton sur le trottoir,
à droite (parce que le danger vient quand même de la droite vu
que c'est une rue à sens unique), et hop je m'engage. C'est là
qu'arrive à toute allure un vélo, sans lumières, de ma
gauche, sur le trottoir (alors que la piste cyclable dans les deux sens est
de l'autre côté de la rue, EN PLUS) ! L'est con, lui. En plus,
il sentait l'alcool. Retrait de permis, ça, s'il en a un ; ou du moins
retrait de points. Je ne sais pas si c'est comme ça en France, mais en
tous cas ici, on ne peut pas conduire son vélo en état d'ébriété.
(
pourtant, c'est bien dans l'idée de BOIRE DES BIERES que je prends
le vélo et non la voiture, ce soir). Bref, sa roue avant était
kaput, mais lui ça l'a fait rigoler. J'étais pressée, parce
qu'en fait je devais retourner à la maison chercher quelque chose et
puis revenir, alors je n'ai pas réfléchi et je me suis dit (sur
le coup) que comme c'était moi la voiture, c'est moi qui était
en tort, et je lui ai griffonné numéro de téléphone
et email sur un bout de papier en lui disant que je lui payerai sa nouvelle
roue. Pas réfléchi, la Sylh. N'empêche, en y réfléchissant
Lui aussi a dû se dire qu'IL était en tort ; parce qu'il n'a pas
rappelé. Heureusement que je n'ai rien.
Et aujourd'hui : rebelote. Un autre abruteuuuh un autre quidam, vieux en plus
; enfin pas vieux, mais pas un jeune insouciant, comme l'autre fois. Un adulte,
quoi, qui s'amuse à vouloir traverser juste devant mon nez (au lieu du
passage piéton & la piste cyclable 10 m derrière la voiture)
alors qu'il roule à contresens dans une rue à sens unique et que
mon attention est absorbée par le flot continu des véhicules m'empêchant
d'aller de l'autre côté ! Encore une fois, freiné à
temps ; mais là ça fait un peu beaucoup. Il y a un sens caché
du Destin derrière tout ceci, probablement. Quel nain, comme dirait l'autre.
Ce doit être l'automne qui les énerve. Je vais dorénavant
être très prudente.
Aaaaaah maintenant que je vous ai fait partager mes petits déboires
(toujours dans mon désir de vous faire découvrir l'âme des
gens du coin et les coutumes locales), sur fond musical de RAVE (une cassette
que j'ai de mes folles années) à FOND, et il est 19h18, ça
va mieux.
Je vais pouvoir profiter de ma soirée paëlla, cuisinée par
un catalan (mais oui llby tu le connais), et bières ET TOUT (même
si je ne suis pas la plus grosse buveuse de bière du monde (hein llby
aussi ?). Le soleil va se coucher d'une minute à l'autre, peut-être
est-ce d'ailleurs déjà fait. Zut de zut. Je m'en vais vélocipéder
prudemment.
27 Septembre 2003
19h15 --
Vrai sentiment d'automne, aujourd'hui, sur nos vélos le long de la rivière. C'est la réflexion que je m'étais faite depuis 2 jours, déjà... Et puis en y songeant bien... C'était l'équinoxe il y a quelque jours ; alors les feuilles se décident enfin à s'accumuler sur les routes et les pelouses. Même si le ciel est clair, l'air vif, et le soleil chaud sur la peau à midi, la saison la plus nostalgique a indéniablement commencé...
Jeudi 23 Octobre 2003
16h22 --
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Ça alors ça alors... Je viens de relire ce site à la même époque l'année dernière... J'y trouve du givre et des flash d'autres temps, d'autres lieux, un rien moins septentrional. Et aujourd'hui, et maintenant... Il neige. IL NEIGE !!! Ah ah j'aurais dû l'écrire ce matin... Je regardais le ciel, blanc, uniforme. Songeant que comme une fois en septembre, il avait plut 2 jours, lundi et mardi, et que maintenant on était repartis pour une période de sécheresse. Mais que ces deux jours avaient tué l'automne. |
D'ailleurs... Depuis jeudi dernier, c'est l'hiver. On le sent sur le bout du
nez, dans la luminosité.
Et ce matin : il faisait un froid glacial, saisissant mes pauvres minettes alors
que je suis allée porter au voisin de la ficelle biodégradable
: ils nous en avaient gentiment prêté dimanche, pour que nous attachions
nos fagots (la jungle du jardin a été sérieusement tronquée),
à l'approche du ramassage de "biens verts" (super vertes, les
ronces mortes). Et maintenant... Il neige ; alors ça s'est radouci.
C'est malin, ça. le jeudi, c'est le jour de mon entraînement en fractionné. Pour mon semi-marathon, le 7 décembre. Je vais m'étaler, sur mes séries de 200 m au cours desquelles je dois courir à ma VMA. Je vais encore chatouiller ma FCM, c'est malin. Complexe, complexe, le sport.
11h22 --
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Le week-end dernier, j'avais éprouvé un
sentiment d'urgence. A voir la rhubarbe joufflue de certains voisins (qui
aurait dû être ramassée en "avril-mai" paraît-il),
les tomates encore vertes de nos vis-à-vis... Dans la tête
me sont passés des désirs de vol - c'était le vendredi
soir. Samedi, je me réveille : et tout le monde de s'activer, partout ! Couper, couper les fleurs fanées ! Tondre la pelouse et ne laisser que des plate-bandes nues, sans aucune trace de vie, de vert, d'ôcre ou de jaune ; rien. Tomates, rhubarbe : disparues ! Hop ! Frénésie du passage iminent du ramassage des... "biens verts". |
Et les "Französisches Filmtage" ? Tübingen, ville culturelle,
jumelée à Aix-en-Provence (d'où le marché provençal
de septembre, suuuuuuper cher, mais nous y avons, comme l'année dernière,
acheté une soupe de poisson. Là-dessus, une petite rouille maison,
des croûtons (avec du vieux pain tout dur dangereux à couper, mais
revenus à la poêle...) frottés à l'aïl, une
bonne cuillerée de crème fraîche, du fromage râpé,
mmmh ! C'est bon comme là-bas, dis !), a acceuilli des bases militaires
fracaises jusqu'à il y a 5 ans. Euh, 8 ans. Et oui. Cela fait déjà
3 ans que je suis ici, alors toutes mes données temporelles nécessitent
d'être incrémentées : n+3, pouf!
Il y a aussi un institut franco-allemand,
qui a l'air assez actif (mais une copine à moi y est allé faire
un stage : ils l'ont arnaquée sur toute la ligne), et beaucoup d'étudiants
ERASMUS. Or donc, cette semaine : le festival du film francophone. La programmation
était pas mal, cette année, et assez originale. Enfin avoir
accès à des petits films comme je les aime ! L'occasion de voir
"Ni pour, ni contre (bien au contraire)" (se laisse voir, même
si le scénario n'est pas très original), "Les invasions barbares"
(sniff sniff), "Filles uniques" (j'adore l'actrice principale qui
me fait terriblement penser à Tantine) ; "L'auberge espagnole"
peut-être ? Ah bah non ; les places pour ce dernier étaient déjà
toutes vendues 1/2h avant le début du film... Bon. Tant pis.
Le public est cependant différent de d'habitude. D'habitude, je vais
voir soit les films américains d'action (en allemand, donc), soit des
films en anglais ou américain, en VO quoi, non sous-titrés. Evidemment
il n'y a pas grand monde... Sans les sous-titres, c'est chaud parfois (cf. "O'Brother,
Where art Thou ?"). Le public de ces deux catégories de films est
plutôt pop-corn, bière, bruyant. Mais pour les quelques films que
je suis allée voir cette semaine, en francais d'une part, certes
sous-titrés, mais parfois sous-titrés en anglais, alors
là, autre public. Les gesn restent jusqu'à la fin-fin
du générique de fin ! Ca alors. Les gens sortent, discutent calmement,
ne se précipitent pas au Mac-Do. Surprenant.
Ceci dit... C'est hon-teux. Je parle peut-être en privilégiée
des salles d'art et d'essai municipales (Pessac (33), Montreuil ou Bagnolet
(93)), mais je trouve le prix du cinéma exorbitant. Rendez-vous compte
: sous prétexte qu'ils ne passent pas leurs films grand public habituels,
ils augmentent les tarifs de 1.10€ (SEPT FRANCS VINGT-DEUX), soit uen augmentation
de 22.4% parce qu'exceptionnellement ils font dans le culturel... C'est
mesquin.
Je rechigne pourtant plus à payer cher une fois pour aller au ciné,
que de dépenser 2 fois moins par séance mais d'y aller 3 fois
plus souvent... Dommage ; pour uen fois qu'ils avaient une programmation un
tant soit peu plus alléchante...
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23/10/02.