![]() Livre d'or |
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23h17 --
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Un semi, Nev, un semi-marathon, pas un marathon. C'est la moitié,
enfin, c'est quand même déjà ca. Donc : run, Forrest,
run. J'ai l'impression, même si je ne m'entraîne que 3 fois
par semaine, de passer ma vie à courir et de n'être que jambes. Cette fatigue physique est cependant bénéfique pour mon petit cerveau qui, ne se souciant plus d'envoyer des ordres (qui seront ignorés) dans mes membres inférieurs, se concentre sur son activité créatrice d'écriture de PhD. J'ai un entretien cette semaine avec mon directeur de thèse (ici ils disent "père" - Doktor Vater) ; je fourbis mes arguments. Si je gagne : un voyage à Plzen (Pilsen), en République Tchèque, pour aller exposer mon travail scientifique de haute valeur devant les collègues de notre projet européen (...pour lequel nous n'avons plus de crédits, je le rappelle, depuis mars dernier - et dont MOI personnelement je n'ai plus de crédits depuis mi-juin). |
Donc : je vais gagner. Et sinon : regardez dans ma "sélection de
vieux textes". Mmmmhh... Ce sont des textes issus de l'imagination... la
mienne, ou de certains auteurs (qui ne m'ont bien entendu pas donné la
permission de les publier ; mais bon, ils ne savent pas qu'ils sont publiés)
Bref : le 2ème lien relate donc des évènemtns purement
fictifs. Dans la lignée de mes notes sur la colocation harmonieuse, tout
ca. Du fictif.
A propos (de la colocation), j'ai aussi publié un truc là-dessus
sur le Global
Village (un site qui ne demande qu'a être découvert et étoffé...
par TOI).
20h04 --
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Rho la la les enfants je suis balaise quand même. Mon chef vient de faire irruption dans mon bureau... Bon ; en fait je suis balaise pour deux raisons. Tout à l'heure, j'ai discuté science avec lui : en anglais, bien sûr. Et là ; il commence en anglais, mais comme ce ne sont pas des trucs compliqués, juste un truc à dire, il me parle en allemand et on a fait toute la discussion en allemand ! Donc, premier truc. |
Deuxième truc : j'ai REUSSI MON EXAM EN GEOPHYSIQUE ! Alors là
: trop forte. Z'êtes épatées, hein, les copines et copains
ingénieurs ou qui bossent déjà, que je sois capable de
me replonger dans les révisions ! Comme au bon vieux temps de l'Enita
: se mettre à réviser le dimanche ; d'abord : photocopier les
polys. Puis rencontrer mes copains étudiants, on essaye de se motiver...
Y en a qui font ca bieeen, avec des signets de couleur, tout ca. Mais bon. Exam
le mercredi matin, et hop! T-r-o-p b-a-l-a-i-s-e. J'espére que vous êtes
fiers de moi comme je le suis.
Hélas ce n'est que le cadet de mes soucis...
J'ai donc gagné mon voyage pour Plzen, comme je le mentionnais plus haut. J'aurai donc la joie d'exposer les tenants et les aboutissants de mes fructueuses recherches. Et enfin, je pourrai discuter avec mon directeur de thèse. D'abord me lâcher dans la fosse aux lions, et après, discuter. J'espère qu'il va néanmoins me soutenir, pour une fois, au lieu de m'isoler contre tous. Et j'en profiterai pour recharger mes batteries, comme chaque fois que l'on a un "project meeting" avec nos partenaires tchèques, polonais, autrichiens. J'en reviens revigorée au bout du compte, malgré ces quelques heures de pilori.
Et (avant qu'Il ne s'impatiente, en train de lire son bouquin pendant
que je raconte ma vie) : les automobilistes. J'ai déjà parlé
du fait qu'en général, ici, lorsqu'une voiture était garée
sur le côté de la rue, les gens s'effacaient, pour ne pas se croiser
au niveau de la voiture. Ils auraient des rues comme celle qui passe le long
du resto "Le petit veneur", à Montreuil (-Sous-Bois) ! CA,
c'est de la rue étroite ! Quand j'y croise une autre voiture avec la
Passat, je ferme les yeux :D... Mais passons.
Donc, cette Lindenstrasse avec une voiture garée, de mon côté.
Une autre voiture arrive en face, mais bon, avec mon regard acéré
d'aigle pas myope du tout surtout la nuit quand j'estime bien les distances,
je m'engage. Le mec s'engage... Et s'arrête. En plus, il était
à 1 m du trottoir ! Mais il s'arrête, attendant que je recule,
me disant des trucs de derrière son pare-brise. M'en fous, j'entends
pas, j'ai the doors en fond sonore (ma cassette perdue depuis presqu'un an,
mystérieusement réapparue !), je suis bien au chaud. J'ai pensé
à éteindre mon moteur (puisque la situation était bloquée),
mais quand même, non. Je ne suis pas une teigne. Au bout d'un moment,
une voiture arrive derrière lui. Puis une derrière moi. Une lueur
a dû effleurer le front obtus de mon vis-à-vis, puisqu'il se décide
soudain à passer la première et à avancer... sans même
changer sa direction, pas de braquage de volant à fond, ni rien ! Comme
quoi c'était vraiment pour me faire chier. En arrivant à ma hauteur
il avait sa vitre baissée et j'entends quelques aboiements, mais je ne
vais pas baisser ma vitre, il fait super froid dehors, et puis j'ai la place
de passer, alors, j'y vais.
N'empêche. Cela prouve qu'il maîtrise parfaitement les dimensions
de son véhicule et qu'il avait juste une fierté déplacée.
Il y a des jours, comme ca, durant lesquels je ne suis aps d'une nature conciliante.
C'est comme hier, tiens. Ma Polo chérie grimpait péniblement la
colline de Pfrondorf (autorisé : 100 km/h), et voilà-t-y pas qu'un
autre me colle ! Alors arrivée dans Pfrondorf : c'est "tempo 30"
; rouler à 30km/h ("enfin on ne vous force pas mais c'est plus cool").
D'habitude je ne le fais pas. Mais je me suis dis sur le coup : pourquoi pas
? Soyons fair au volant ! Hein, je suis gentille, parfois.
Et : mon ex-co-montirice de gym m'a dit (je l'ai croisée lundi) : "oh tu me manques ; sans toi c'est super dur !". Comme quoi je suis bonne au moins à une chose : entraîner des gymnastes.
19h33 --
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Verdammt... Presque Noël. Et mon semi arrive à grands pas.
Et je reviens d'un meeting en République Tchèque, Pilsner
originale dans le gosier aux frais de l'Union Européenne, et discussions
fructueuses avec mes collègues étrangers. Puis petit week-end
en Alsace, els voyages forment la jeunesse. Et voici que je reviens d'un séminaire en allemand, un mec qui bégayait en parlant à ses diapos vertes, pas-sion.nant. |
Et bien évidemment avant de faire "gniarkk gniark FORMAT C:\ &
FORMAT D:\" j'ai oublié de sauver mes bookmarks et Eudora ! Alors
ceci est un appel à vous tous qui me lisez : au
secours j'ai perdu TOUTES vos adresses email !!! Ecrivez-moi écrivez-moi,
je ne veux pas vous perdre ! Nan mais c'est vrai en plus. Si vous
voulez m'envoyer des sites, je veux bien aussi.
N'empêche que je ne comprends pas comment j'ai réussi à
réinstaller ET l'ordi de bureau (euh le desktop quoi) [W2k] ET le portable
[W95] en moins d'une journée, de sorte que plus rien ne plante et que
je sois connectée au Net (ouf)...
18h18 --
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Décembre, nous y sommes. J'ai installé mon étoile
suédoise. Je suis sûre que tous les voisins sont jaloux,
parce qu'elle vient AUTHENTIQUEMENT de Suède ; alors qu'ils ont
tous des chandeliers achetés à Ikea à Stuttgart. Mais je vous livre ici un gros texte abrupt. Si vous voulez plus d'images, il faut le dire, hein. |
En guise d'introduction : les textes qui suivent devaient normalement faire
partie de la série vieux textes
; d'ailleurs, le premier (les
" plans " précédents) concernant les tribulations de
la Marquise M. s'y trouve bien. Pour tout vous dire, je lisais " L'idiot
" de Dostoïevski, d'où l'intégration stylistique assez
pertinente de ce récit pourtant nouveau dans cette section, "
vieux " textes.
Cependant
Dostoïevski est loin, ma plume (la plume du bout de mes
ongles lorsqu'ils effleurent sensuellement le clavier) s'essouffle, et la teneur
de plus en plus terre-à-terre caractérielle de ma prose m'a poussé
à m'afficher ici, au vu et au sus de tout le monde lorsque l'on tape
"
sylh " sur google, ouf heureusement qu'il me reste l'anonymat de mon
pseudonyme ! Me voici rassurée. Et place à la suite (la SUITE
dis-je) des aventures de notre marquise et de sa formidable et harmonieuse interaction
avec de naïfs (trop) bons samaritains. Argl mais tu le sais bien Loleuuuh
sylh (ouf je suis tellement à cran que j'ai manqué de me trahir)
que tu es trop naïve ! Cela me perdra. M'a déjà perdu, peut-être
; mais c'est une longue histoire, qui remonte à quelques années
à présent, et qui prend même ses racines encore plus loin
Mais si cela tombe sous vos pupilles un jour, ce sera VRAIMENT un vieux
texte et VRAIMENT anonyme !
Nous voici donc au
Plan 7 : tome II, la contre-attaque [01/12/2003]
Cela faisait un certain temps que les heurts s'étaient taris
Rien
d'étonnant : son absence afin de visiter des parents éloignés,
puis la mienne, ayant trait à des obligations professionnelles
Une pause bienvenue. Cependant
ð ? que voulais-je donc dire
ð elle me pique MES chaussons pour les donner à des invitées
de
ah quel était donc son nom d'emprunt, au coloc' du haut ?
ð elle me demande si j'ai fait exprès de faire brûler mes frites,
question débile alors je réponds que oui, que c'est un délice
de la gastronomie française
Mais c'est cancérigène
qu'elle me dit (ah bon sans blagues), je lui dis que ah là là
elle n'y connaît rien à la gastronomie
et elle est super
vexée !
ð elle a fait comme Thierry : TOUT coupé dans le jardin, y compris
mon hortensia !!! Et comment ça grandit, un hortensia, si on le coupe
à ras ??! Et les framboisiers ! Non mais la grosse conne ; sous prétexte
que chez elle c'est comme ça qu'on fait, en automne. Pauv' fille. "
oui mais moi chez moi mes framboisiers y donnent pleeeeeeein de framboises !
" Ben oui ben chez moi également, quand c'est MOI qui m'en occupe,
maline.
ð Et puis samedi, Il se réveille à 13h, et on avait prévu
d'aller ensemble aux Thermes à Bad Urach, et elle nous apprend qu'il
y a un marché de Noël à Pfrondorf (mon, enfin NOTRE village
à Lui et moi) alors on décide d'y faire un tour vite fait, pis
de toutes façons faut aussi faire les courses vite fait. Mais alors là,
14h, soudain Il décide qu'il lui faut de toute urgence relever ses emails
parce qu'il doit peut-être arbitrer un match de volley cet aprèm.
Su-per. Ça ne fout pas tous nos plans en l'air. Du coup je monte dans
ma chambre reposer mon manteau, ranger 2-3 trucs, et redescends pour repiquer
une plante Pendant qu'Il est parti chez ses parents (30 km AR, avec la voiture)
; voilà que l'autre zouave me sors " do you feel better ? ".
Quelle question idiote. Better than what ? Que j'ai réfléchi et
compris que c'était une bonne idée d'aller relever ses mails MAINTENANT
? Pff.
Plan 8 : La terreur des fourneaux [02/12/2003]
S'il est une chose à laquelle j'attache de l'importance, c'est bien une
propreté irréprochable dans la cuisine. Pour cela, Llianchka est
parfaite [voir la 1ère partie]. Cependant je ne peux décemment
lui demander de nettoyer le désordre ostensiblement laissé par
la marquise. Or donc, hier soir, tard, je rentrai de ma tournée d'inspection,
lasse, ne désirant qu'une bonne soupe crémeuse et un bain chaud.
J'entrai dans la cuisine : misère. La marquise M. avait décidé
d'improviser un dîner ! Gamelles sales, marmites, vaisselle éparpillée
Je ne me fis alors qu'une tisane.
Le risible est que, ce matin, la marquise m'a alpaguée de son air grognon
habituel : " Nous ne devrions plus partager cette cuisine ! C'est incroyable
comme tout était sans dessus-dessous lorsque je suis descendue prendre
mon petit-déjeuner ! ". Certes.
Sur ce plan 8, nous pourrions évoquer également la question des goûts. La marquise est originaire d'une région de bons plats bien gras, aux couleurs du soleil parfois, et parfois du terroir. Bien entendu, je n'ai engagé ma cuisinière, Llianchka, qu'au vu de ses origines : elle vient d'un pays de gastronomie mondialement reconnue, et est passée elle-même maître en l'art des délices de la table. Ces derniers temps, de part ma santé chétive et ma perte de poids constante (ah, les soucis professionnels ), je requiers un régime à base de sucres lents, et de beaucoup de beurre. Ces simples ingrédients peuvent devenir si savoureux, transformés par les mains magiques de Llianchka ! Mais la marquise M., sans doute frustrée de ne pouvoir se permettre ce qui pour elle serait un excès, se contente de grimaces méprisantes en affirmant que Llianchka " ne sait pas cuisiner, et puis trop gras Moi très chère, je n'utilise que l'huile ! " dont elle arrose copieusement sa bouillie de choux et de patates cuits à l'eau. Délice. Ceci ne remplace pourtant pas ce brouet infâme qu'elle affectionne, composé de farine de maïs mélangée à de l'eau et ensuite additionnée de lait. Je n'ai pas encore pu prendre sur moi d'y goûter.
L'ordre, le désordre, la propreté. Je n'ose demander à
Llianchka, déjà accaparée par une famille exigeante, de
laver trop souvent (c'est à dire plus de deux fois par semaine) cette
cuisine qui s'encrasse constamment. Pourtant, chaque matin, lorsque je descends
toujours de bonne humeur (comme chaque matin), la marquise M. est là,
qui traîne alentours après avoir monopolisé les bains pendant
une demi-heure, ne sachant ni trop quoi faire de son ennui, ni quelle activité
serait digne de lui faire démarrer sa journée.
Au-dessus de sa descente de bain d'un vert pomme outrageant, son regard jusqu'ici
éteint s'illumine lorsqu'elle se met à sautiller -ce qui sied
soit dit en passant peu à sa dignité- : " Regardez très
chère, j'ai nettoyé et rangé la cuisine ! " je regarde
alors -toujours. Les miettes sont poussées dans les recoins, le sol inchangé,
l'évier entartré, les traces de graisse toujours visibles sur
le plan de travail inondé d'eau
Elle est bien gentille, la marquise.
Je me contente de lui sourire en la saluant.
Plan 9 : L'amabilité de la confiance [01/12/2003]
où l'on apprend que la marquise M est allée " rencontrer
quelqu'un " en ville. " Qui ? " " Un ami. " "
D'où ? " " D'Ukraine. " " Et tu l'as rencontré
où ? " " En ville. "
Dialogue de sourds
Plan 10 : Chevaucher est épuisant [01/12/2003]
où l'on découvre que la chevauchée jusqu'au haut
plateau sur lequel est située notre demeure, à mon cher et tendre
et à moi-même, est tout bonnement é-rein-tante par la route,
sur sa monture. La voie monte constamment, et cela est é-pui-sant pour
son pauvre cur soufflé, m'a confié la marquise M.
Plan 11 : la propreté [02/12/2003]
Aujourd'hui, jour béni. Cela fait 2 mois et 5 jours que la marquise M.
s'est imposée dans notre havre. Elle était fort satisfaite d'elle-même,
ce tantôt, ayant (enfin) nettoyé le cabinet de toilette de mon
cher et tendre, qu'elle occupe sans se soucier de l'aérer ou d'y faire
les poussières. Deux mois à s'épandre et s'entasser.
Plan 12 : La lassitude [03/12/2003]
Cela ne cessera-t-il donc jamais ??? je me sens harcelée en permanence.
Mme la Marquise a voulu se lancer dans la confection de petits gâteaux,
ce soir. Angoisse, bordel, " ah mais très chère il ne faut
pas mettre de liquide du-tout dans cette pâte ! " Je-t'em-merde.
Si je ne veux pas faire des bretzels je fais des gros tapons de pâte.
Si t'es pas contente, Mme la Marquise, tu les fais, tes bretzels.
Pire : elle me fait fuir de chez MOI. Elle monopolise le salon. Elle ferme les
portes et il y fait une chaleur démentielle ; alors, sur la nuit glacée
de décembre, elle ouvre en grand la fenêtre qui donne sur le jardin
-sans bien sûr éteindre les radiateurs, " ce n'est que pour
5 minutes ". j'essaye bien de faire entendre la voix de la raison : "
oui mais en laissant la porte ouverte, l'air circule dans la maison. "
Et la marquise M. de répondre, de sa moue habituelle d'enfant gâtée,
qu'elle est " plus tranquille la porte fermée ; et j'aime bien mon
calme. " " Et bien " tentais-je désespérément,
" tu n'as qu'à aller dans ta chambre, tu y seras au calme ".
C'est fait pour ça les chambres, dans une colocation, non ? Enfin
Je croyais
" oui mais je me sens bien ici, et je ne me sens pas bien
dans ma chambre. " la chambre de mon cher et tendre, je te prie. Et NOTRE
salon, intruse.
12h05 --
Ça y est
Je peux fièrement annoncer qu'il neige violemment.
Pourtant j'ai eu peur, ce matin : à 8h30 tout paraissait pourtant prometteur,
puis le soleil s'est mis à briller, annihilant l'effort méritoire
des gros flocons duveteux. Ah ! Je me suis fait avoir. Depuis mi-décembre,
ici et plus particulièrement ici en haut, la neige tiens. " Y neige,
y neige ! " ICQté-je constamment
Depuis lundi dernier, surtout.
Et voilà que c'est la tempête en Bretagne ! Ploërmel, 30,
50 cm " et toujours 5000 foyers privés d'électricité
", c'est de la triche !
Mais nous
Certes le ski de fond n'est plus de mise. Même si les
campagnes sont blanches, les routes et les chemins pour vélos sont salés,
ultra salés. Ce fut autre chose, le week-end avant Noël
17h13 --
Cher Journal Pas Si Intime,
Je t'ai bien délaissé ces derniers temps. Depuis quand ? Depuis mon semi-marathon dans les collines boisées du Schönbuch, 1h52 (meilleur temps : 1h13 ; donc c'était difficile !). Depuis mon week-middle in the fashion town of UK, entre la colorée East End et les bourgeois de Notting Hill. Depuis mon aventure dans la forêt Noire enneigée au volant de mon bolide. Depuis Noël, ici et en France. Depuis notre gueuleton du 1er janvier dans une maison abandonnée par mes colocs. Depuis la rencontre d'un breton au coin d'un bar et la pratique assidue de la danse bretonne le mardi soir. Depuis la découverte d'un bouge polonais et de son hôtesse insistante : " allez, une p'tite dernière pour la route ! ". Depuis le calme de février, mon chez-moi étant redevenu harmonieux. Depuis
Je fais des muffins, donc.
04 mars 2004
21h13 --
Je parlerais des spots publicitaires agressifs et démagos de Georges
Bush, et de notre incrédulité d'européens face à
ce matraquage. Incrédulité ? Non, au fond... De notre impuissance
amère et désabusée, peut-être. De notre incapacité
de réaction.
J'évoquerais aussi la mort de Claude Nougaro. Que ce matin, à
l'heure du café, je me suis trouvée devant mes quelques vyniles
(importés d'Alsace), puisque le lecteur mp3 gisait, débranché
(maintenant que je l'utilise dans ma voiture), sur la table du salon. Que mettre
? je n'ai pas grand chose. Brassens, Bachelet, Graeme Allwright, Nougaro, Les
choeurs de l'Armée Rouge. Après quelques papillonnages, mon choix
s'est porté sur Nougaro. "Tiens ça ; tu connais" ai-je
lancé à mon intruseuuuuh à ma nouvelle coloc en lançant
la musique.
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Mais mon journal pas si intime n'est pas un blog. J'y exprime des choses légères, futiles, mes exaspérations quotidiennes. D'ailleurs, je fus fort agréablement surprise, avant-hier, en découvrant que le lave-vaisselle avait été rangé. Sans sueur de ma part ! Toute guillerette, j'ouvre donc le placard pour prendre une assiette (propre) - c'était l'heure du déjeuner. Aaaah oui. Je vois. L'intention était bonne, mais, comment dire... je découvris avec stupeur que les grands plats ne rentraient toujours pas dans les petits. |
23h34 --
Si j'avais un blog... Je pesterais dans mes posts contre ZoneAlarm. Je suis sûre que c'est le paramétrage fantaisiste de ZoneAlarm qui est responsable du fait que je ne peux accéder à Google tout le temps. Que ma connection au router est plus lente que celle de mon cher et tendre, dont l'ordinateur est pourtant minimaliste. Et puis aussi contre le Dreamweaver "version réservée à l'enseignement" qui plante sans raison. Quel bordel !
MAIS je me contenterai de râler, comme d'habitude. La semaine dernière
nous n'étions que deux, ici. Le rêve. La paix. Et puis M. est revenu(e
?), avec ses critiques sur mes petites habitudes et son point de vue unilatéral
sur l'imperfection d'autruis. Oui, DES autrui ; TOUS les autrui. D'où
le "s". Et elle me vole mon pull pour squatter la télé.
Et puis, j'ai toujours aimé passer mes journées à remplir
des bons de commande Yves Rocher (surtout pour les autres). Ou faire le taxi
pour des courses qui s'étirent interminablement alors que je n'ai qu'une
cisaille (pour haie) à acheter. I'm a good pear. Ich bin eine gute Birne.
Et d'ailleurs... Le jour où j'aurai un blog, je laisserai tomber la prétérition !
7 Mars 2004
00h18 --
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Je suis profondément agacée. Dimanche après-midi,
vers 17h30, je rentre chez moi le coeur léger, avec dans les jambes
l'intention d'aller trottiner allègrement sur les chemins forestiers. Mais je suis soudain profondément agacée. |
Mon bien-aimé coloc', le p'tit jeune au visage d'ange, utilise le goupillon
pour nettoyer je ne sais quel plat déguelasse. Conclusion : le goupillon
est tout gras et plein de bouts de lardons crâmés. Soit. Comme
si les éclaboussures de ce même gras redécorant les alentours
de la plaque de cuisson (fêlée) ne suffisaient pas.
De plus, il a dû somnoler lors de son apprentissage des bonnes manières.
Certes, mon cher et tendre est du genre un peu laisser-aller : j'oublie de vider
le sèche-linge des affaires propres et sèches qu'il renferme,
je ne lance pas la machine avec mes affaires sales et puantes... Mais de là
à ce que le coloc vide sournoisement les deux appareils alors
qu'il n'utilisait même pas encore le sèche-linge (puisque
la machine à laver tournait encore) et balance tout pêle-mêle,
pêle-mêle ! Nan mais je rêve.
D'autant plus que mon mp3-discman est branché en permanence à
la chaîne, en bas (sinon on ne pourrait passer que des 33 tours). Ce charmant
garcon recevait une galante (...) compagne, hier. Grand chambardement dans la
cuisine dont, épicuriens de la table, nous nous éclipsons cependant
délicatement ; nappe blanche et musique d'ambiance... Et ne voilà-t-y
pas qu'aujourd'hui, en prenant le discman pour le brancher dans la voiture,
celui-là ne fonctionne plus. Oh je suis agacée.
Tiens d'ailleurs, j'y songe maintenant, il m'a évitée, ce soir.
Oh on va avoir une petite discussion entre quat'z'yeux ! Reste calme, Sylh,
reste calme. Fais-toi froide et rationnelle comme aux Telekom, l'autre jour.
Tu sais, ces enculés qui modifient votre contrat sans même daigner
vous informer et vous font payer l'ADSL sans vous l'installer (perte nette :
environ 160 €). "Ce sera réguler sur la facture d'avril",
paraît-il. Ouais c'est ça, deux mois pour votre erreur irréfutable.
Zen.
Ce n'est pas comme si mon autre coloc -pour laquelle j'ai collé de jolis petits bouts de papier sur la porte fenêtre donnant sur le jardin, un peu dure de la comprenette et délicate à fermer correctement, indiquant la position vraiment fermée- se fichait éperduement de la perte d'énergie (et des sous, encore des sous) et me narguait en laissant tout l'après-midi l'air glacé s'engouffrer dans notre grande baraque. Que nenni.
Vivement dimanche (prochain), histoire d'aborder la nouvelle semaine en beauté. Grr.
01h03 --
Partir. Pour m'échapper. Echapper aux embrouilles administratives, aux
factures qui arrivent plus vite que leur ombre alors que le service ne suit
pas, aux flemmards des APL, aux frais additifs sur le loyer... Echapper aux
soucis domestiques, "Ah ben t'as pas encore fait de pain ?" (con*asse,
j'ai pas le temps), y a-t-il du PQ, (parce que sinon chaque coloc à son
rouleau mais personne n'en rachète), du produit vaisselle ; et la poubelle
à sortir ? Echapper à mon énervement à voir l'Autre,
là, scotché sur Internet -merveilleuse découverte- et ses
sites d'enchères, au lieu de, ché pas moi, faire des trucs cool,
des balades dans la neige... Echapper à la pression oppressante des squatteurs
qui s'invitent et multiplient les pauses café ou les moments de tchatche,
"Oh mais tu pars juste maintenant ? Et moi qui voulait qu'on fasse un site
web ensemble, et qu'on aille au sauna et au ciné et qu'on fasse des muffins
et une fête" ; oui ben précisemment, pour ça. Echapper
au coloc qui s'est mis à puer des pieds. Aux conducteurs snobs quoique
incompétents (et dangereux).
Echapper aux briquets qui explosent : l'autre jour, l'ampoule de mon halogène
étant cassée (ben tiens... cf. "soucis domestiques"),
j'ai voulu allumer plein de bougies dans ma chambre. Avec de l'Acid Jazz en
fond, ambiance épatante. D'où l'utilisation dudit briquet. Je
me remets paisiblement à ma tâche -d'écrire des histoires
absurdes de sols et de particules magnétiques, sous Word-, lorsque soudain
j'entends un bruit. Clac! Hum. Je croyais que j'étais seule dans la maison
(NB: échapper aussi à mes oreilles dérangées et
distraites par le fracas de la porte d'entrée) ; j'ouvre néanmoins
la porte de ma chambre : rien. Etrange. C'est alors que je vis/sentis la fumée.
Damned, le briquet ! Pfiout, pfiout, je l'éteins, porte-fenêtre
; je le jette sur le balcon et là : schplaaak ! Il explose, ce con.
Tout m'afflige et me nuit et conspire à me nuire.
Alors voilà : je vais monter dans mon bébé Polo, et rouler vaillemment une mille centaine de kilomètres, pour retrouver les rivages marins chers à mon coeur, et le silence, et la paix, et le néant (car il faut avouer que Guidel-Plage en hiver, c'est mort. Déjà qu'à la Toussaint...).
Là, tout ne sera qu'ordre et beauté, luxe, calme, et volupté.
11h08 --
![]() |
Au fait. Je l'avais déjà reçue 4
ou 5 fois, donc je me suis dit que, dans ma liste restreinte de contacts,
tout le monde l'avait déjà... Mais avez-vous signé
cette pétition
pour la Recherche ? [ici en version "chercheur"] |
11h50 --
Ce qu'on peut entendre comme absurdités, au saut du lit... Extraits.
La chambre est obscure - pas
assez, certes ; les rayons éclatants du soleil matinal tentent, ça
et là, de s'engouffrer dans les interstices des rideaux pourtant épais
afin de déposer des tâches de lumière sur le parquet qui
se réchauffe à leur contact. La porte s'ouvre, doucement. Quelqu'un
s'approche.
- " Maiiiiiiis, pourquoi tu m'as réveilléééée
?, ronchonne une voix de dessous les couvertures ;
- Parce que tu étais déjà réveillée !
- [silence interloqué] ...C'est nul, comme réponse ! Pourquoiiiiiii
?, proteste encore cette première voix ;
- Et bien, parce que je vais travailler, là ", assène le
deuxième protagoniste d'un ton définitif.
Super.
Dans la cuisine. Une de mes
colocs prend ses vitamines (en Allemagne, la grande mode est aux vitamines et
autres sels minéraux : ils sont fous des cachets effervescents ! A, C,
E, Mg, Ca, Se, Zn, Omega3, comprimés d'artichaud... Tout !) pendant que
je mange mon petit déjeuner équilibré.
- " Tiens, j'y pense, il faut qu'on aille faire les courses avant que
tu partes... lance-t-elle d'un ton assuré ;
- Ben... Je n'ai pas besoin de faire les courses, en fait... répondé-je,
étant un peu fourmi sur les bords. Je t'ai déjà emmenée
faire les courses la semaine dernière -die gute Birne
- Oui mais avant que tu partes, faut que tu m'emmènes faire les courses,
moi je n'ai plus rien ! " insiste-t-elle.
Biiiien sûr. Ca me scie, ca. Et après on s'étonne que mon désir de m'éloigner augmente proportionnellement à mon degré de fréquentation de tierces personnes.
23h44 --
![]() |
...Je me demandais si je n'allais pas abandonner ce site. Avant,
c'est juste que malgré l'envie de m'y exprimer, je n'en avais ni
le temps ni le courage. Cliquer pour agrandir en 800x600 ( environ 72 Ko) |
"Ah là là, le chauffage est kaputt depuis jeudi dernier,
on ne sait pas quoi faire !" me confia-t-on. "Ben... Y a plus de fuel,
j'imagine" (comme quoi mon esprit était encore éminemment
en éveil) "Ah, tu crois ?" "Vous avez appelé la
proprio, au moins ?" "Ben non..."
Et le plus drôle : je m'en fiche... Ah c'est chouette d'être zen.
11h47 --
,rebelote. Il y a 3 semaines,
en Bretagne... J'étais là, pour les giboulées de mars,
vives ondées chassées périodiquement par un soleil étincelant,
de 5 minutes en 5 minutes... Et maintenant, je suis là aussi, ici, cette
fois, et je vais vous dire : les giboulées d'avril à pfrondorf,
ce n'est pas de la gnognotte ! On a de la neige, oui de la neige, de
la vraie !
Mmmmh sinon, toujours zen, paaaas frustrée (même qu'exin, ils recherchent
un Docteur en Géophysique dans la région parisienne), ni par le
salon qui a toujours ses allures de campement tzigane, ni par le fait que la
Restmüll (poubelle ni-bio-ni-emballages-ni-papier-ni-verre-ni-trucs-verts)
qui n'est relevée que tous les 15 jours (en plus elle débordait)
a été honteusement délaissée (hier donc, jour de
collecte) par le coloc chargé de s'en occuper.
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28/03/04.